Attendu pour être autrement plus indécis que les années précédentes, le choc de clôture de la 9e journée de la Ligue 1 entre l’Olympique de Marseille et le PSG, a finalement tourné à une nouvelle démonstration des champions de France. Sept minutes a d’ailleurs suffi au club de la capitale pour ouvrir le score grâce à Joao Neves. Le match était déjà à sens unique.
Mais le sort de la rencontre a été définitivement scellé dès la 21e minute lorsque François Letexier a sorti le carton rouge après une faute d’Amine Harit sur Marquinhos au cœur du jeu. Les derniers espoirs des Ciel et Blanc s’envolaient déjà. Un sentiment partagé par l’arbitre breton lui-même. En témoigne ses confessions auprès du journaliste de RMC, Florent Gautreau dans l’avion du retour.
« Il est bien conscient de tout ce qu’il s’est passé, ce n’est pas très simple de trouver le sommeil, a ainsi raconté l’éditorialiste de l’After foot. Mais il maintient et assume totalement sa décision, même s’il m’a dit une phrase très intéressante. Il m’a dit: ‘Je sais très bien que j’ai gâché le spectacle’. Je ne regrette rien mais je sais que, de fait, factuellement, j’ai gâché le spectacle. »
François Letexier droit dans ses bottes
Dès la fin du match, François Letexier avait justifié au micro de DAZN sa décision, aussi lourde de conséquences fût-elle. « Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. C’est le premier élément que je distingue à vitesse réelle. Dès le départ, j’ai le sentiment que ce geste met en danger l’intégrité physique de son adversaire, a expliqué l’homme en noir. Je prends malgré tout le temps de la réflexion. Très rapidement, Marquinhos enlève son tee-shirt et je vois la trace des crampons au niveau du sternum. Ces deux éléments, à la fois ce que j’ai perçu à vitesse réelle et les conséquences du geste, qui me décident à exclure monsieur Harit. »
L’arbitre François Letexier avait également évoqué des images non diffusées par la réalisation. « Sur chaque situation de rouge notamment, l’assistance vidéo regarde. Là, le VAR ne considère pas que ma décision est une erreur manifeste. Au contraire, ils me confirment qu’il y a contact de la semelle au niveau du torse, avec un angle qui n’a pas été diffusé par la réalisation, qui permet de voir le duel de profil », avait-il soufflé.