Beaucoup ne digère pas l’arbitrage de M. Letexier lors du Classique entre l’OM et le PSG, dimanche soir au Vélodrome (0-3), jugeant son carton rouge à l’endroit d’Amine Harit trop sévère et précipité pour une telle affiche. « J’entends ses explications et il a le droit de dire qu’il arbitre sur le côté technique et la protection des joueurs. Mais mec, tu n’es pas là que pour ça, peste ce lundi soir sur RMC Christophe Dugarry. Ils (les arbitres, ndlr) vont passer leur temps à mettre des cartons rouges parce que des coups et des contacts, des blessures, des bleus et des égratignures il y en a tout le temps. Ils sont là aussi pour apporter au jeu de la fluidité, de l’impact et de la qualité. C’est lui (l’arbitre, ndlr) qui est le métronome du match. Il peut m’expliquer ce qu’il veut mais ce match ne s’arbitre pas comme un autre match. »
A chaud sur l’antenne de DAZN, M. Letexier pourtant a pu justifier sa décision. « Dès le départ, j’ai le sentiment que ce geste met en danger l’intégrité physique de son adversaire. L’assistance vidéo ne considère pas que ma décision est une erreur manifeste. Au contraire, elle me confirme que ma perception est réelle, qu’il y a un contact de la semelle au niveau du torse, avec un angle qui n’a d’ailleurs pas été diffusé par la réalisation. Il permet de voir le duel de profil et lorsqu’il y a un arrêt sur image, on constate clairement un contact de la semelle au niveau du sternum. » Une version contestée ce lundi par la direction du diffuseur concerné.
La réalisation de DAZN ne comprend pas
Directeur éditorial de DAZN, Stefano Bernabino ne comprend pas la démonstration de l’arbitre. « Quand il parle de l’angle de caméra qui n’aurait pas été diffusé, nous sommes assez surpris. Dans le car-régie avec Fred Godard, le réalisateur, nous ne comprenons pas, car nous avons montré tous les angles à notre disposition. D’ailleurs, à ce moment-là, on est en train de rediffuser toutes les images déjà proposées pendant le match. » « Nous avons diffusé l’action dans son ensemble, puis l’action prise par la caméra opposée, également celle de la caméra arrière-but de dos et le contrechamp de face, confirme Fred Godard à L’Equipe. J’ai montré ce que j’avais de mieux pour essayer de comprendre. Ensuite, le VAR est une cellule indépendante qui a, à sa disposition, exactement les mêmes caméras que les nôtres. Il n’y a pas de caméra cachée qui leur serait destinée. »
La Ligue de football professionnel, sollicitée par le quotidien sportif sur cette question précise, ne dit pas autre chose: « Vingt-deux caméras étaient utilisées dimanche soir et ce sont toujours absolument les mêmes utilisées par le diffuseur et le VAR. Les arbitres reçoivent tous les signaux mais travaillent plus image par image à l’aide du logiciel Hawk Eye, comme sur les décisions autour d’un hors-jeu. » C’est donc sur une image arrêtée et au constat de la trace laissée sur le torse de Marquinhos que le corps arbitral s’est accordé sur l’expulsion d’Amine Harit.