On a vu pour vous … les deux premiers épisodes de Lycée Toulouse Lautrec (TF1)

Le nouveau teen drama de TF1, Lycée Toulouse Lautrec est présenté en compétition au Festival de la Fiction TV. Nous avons vu les deux premiers épisodes de cette nouvelle série.

C’est quoi Lycée Toulouse Lautrec ? Victoire, 17 ans, se retrouve contrainte d’intégrer le lycée Toulouse Lautrec, un établissement pour élèves en situation de handicap. Au sein de cet endroit hors-norme, bien que réfractaire au départ, elle va peu à peu dépasser ses préjugés. Elle va y découvrir l’amitié, l’amour, la solidarité. Le courage et la force de tous ses camarades, mais aussi la dévotion et l’altruisme des parents et du corps enseignant. Tous ces héros du quotidien vont la bouleverser et la changer à jamais.

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L’essentiel

Le genre du teen drama est peu répandu en France. Pour une raison simple : on veut rassembler un public le plus large possible en prime et on pense donc à tort que ces séries vont segmenter l’audience. Or un bon teen drama a l’effet inverse : il réunit ados et adultes devant l’écran, à l’image de séries cultes comme Dawson ou Gossip Girl. Du coup, face à cet état de fait, les histoires avec des ados sont soit dans les feuilletons quotidiens, soit à une époque avec Foudre par exemple en matinée. Il faut dire aussi que l’échec en prime il y a 10 ans tout juste de la pourtant ultra réussie Clash (France 2) n’a sans doute pas aidé. C’était sans compter sur TF1 qui a fait le choix d’adapter Les bracelets rouges avec le succès que l’on connaît. Et le succès de ce remake a permis d’initier un projet original lui : Lycée Toulouse Lautrec. On y retrouve d’ailleurs à la réalisation Nicolas Cuche qui a travaillé sur Les bracelets. Pour construire cette nouvelle série, c’est la scénariste Fanny Riedberger (Clem – En famille) qui s’y frotte, secondée par Justine Planchon (idée originale) et Eliane Vigneron et Nicolas Mercier à l’écriture.

On aime

On reproche aux séries françaises de souvent épouser des genres sans vraiment chercher à les réinventer. Lycée Toulouse Lautrec ne se contente pas de refaire un teen drama, elle propose un vrai concept : un lycée où une personne en situation de handicap ou malade est épaulée par une personne « valide » dans son quotidien d’étudiant. On assiste pour le coup à un vrai brassage de personnages différents. L’humour est omniprésent et même très réussi sans tomber dans la comédie pure, comme quand au début du 1er épisode, on assiste à une inversion des codes : c’est la personne « valide » qui est dévisagée en arrivant dans la classe. Le ton peut même être très acide par moment et ça fait du bien. Une double séquence symbolise bien le ton de la série : la dernière scène du 1er épisode et la première du 2ème. L’ADN parfait de la série s’y trouve résumé.

Si le début de la série est un peu « attendu » dans la construction des histoires, les épisodes se regardent d’une traite sans déplaisir. Et ça on le doit notamment au casting vraiment réussi. Dès les premières minutes du premier épisode, une révélation se dégage sensiblement : Ness Merad (Marie-Antoinette), la « reine » de cette série. Elle est drôle, pétillante, et en même temps bouleversante, c’est un vrai rayon de soleil. Comme dans tous les binômes de séries, sa réussite tient aussi à l’association explosive avec Chine Thybaud (Endless Night), seconde grande révélation de la série dans son rôle de « peste au grand cœur » que tous (y compris nous, le public) vont apprendre à aimer. Si l’ensemble du casting des ados est réussi, on soulignera aussi la présence de Stéphane De Groodt, toujours absolument impérial.

 » – Pourquoi tu m’as aidé ?
– Tu semblais en avoir besoin »

Marie-Antoinette à Victoire

On regrette

La réussite des Bracelets rouges tenait dans le fait d’avoir amené le teen drama dans l’univers hospitalier. Plus que de seulement raconter la maladie, la série se servait de cette arène pour raconter l’adolescence. On a un peu l’impression que Lycée Toulouse Lautrec, bien conscient de cette réussite, fait tout simplement le chemin inverse et ramène ces histoires de l’hôpital dans un lycée, certes très différent. La charpente de la série y fait d’ailleurs vraiment pensé : les encadrants (médecins ou profs selon la série) sont des guests qui « soutiennent » une nouvelle génération de comédiens-nes qui vont rapidement leur voler la vedette. Quiconque a vu Les bracelets ne pourra qu’y penser en voyant ce début de série… et même si en l’occurrence, c’est le « meilleur » de la série qui semble repris.

« La vraie injustice c’est celle de ceux qui chutent et qui n’auront peut-être jamais l’occasion de se relever »

On regarde … pour assister à la naissance d’une bande de jeunes comédiens sacrément doués et charismatiques

On regarde … car ça fait du bien de voir qui soigne aussi bien son aspect drama et comédie

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