La polémique enfle très sérieusement du côté du « Plat Pays ». Une enquête publiée mercredi par la RTBF a jeté un doute au sujet de Maxime Carabin. Double médaillé d’or lors de Paris 2024, mais également quintuple champion du monde dans sa discipline, le Belge pourrait avoir exagéré son handicap. À l’issue de ses recherches, le média a confirmé que plusieurs questions restaient en suspens concernant la nature réelle du handicap de Maxime Carabin.
Plusieurs adversaires étrangers du para-athlète contestent à ce jour sa classification obtenue au niveau international au mois de juin 2022. Victime d’un accident de handball qui l’aurait laissé tétraplégique, Maxime Carabin a passé en 2020 un examen appelé « potentiels évoqués », qui consiste en une « exploration fonctionnelle ». Un test de stimulation électrique permettant notamment de vérifier « le bon fonctionnement de la voie motrice ». La RTBF a eu en main le résultat de ce test qui « remet clairement en doute les lésions de la moelle épinière dont souffrirait Maxime Carabin. »
Une maladie qui n’explique rien, selon plusieurs spécialistes
En clair, le document explique que les réactions de Maxime Carabin durant le test seraient exactement « les mêmes chez une personne qui ne serait pas en situation de handicap ». Rapport en main, le média est ensuite allé demander leur avis à plusieurs spécialistes qui ont tous conclu au fait que le para-athlète « ne présenterait donc pas de lésion à la moelle épinière et devrait en principe pouvoir utiliser ses jambes ». Puis l’enquête a expliqué qu’un neurologue liégeois avait fini par déceler une maladie appelée « maladie d’Hirayama », mais que celle-ci ne devrait pas affecter les membres inférieurs, là encore selon plusieurs spécialistes sollicités.
Le médecin en question n’a pas souhaité répondre au média belge. Pour autant, Maxime Carabin a bien reçu la classification internationale qui lui a permis de participer aux jeux de Paris 2024. Mais le système d’obtention de ce fameux sésame délivré par le Comité international paralympique apparaitrait peu efficace et regardant, selon l’enquête qui parle « d’un certain amateurisme ». Mais malgré les doutes, rien ne prouve qu’il y ait vraiment supercherie et la possibilité d’un « trouble neurologique fonctionnel », une sorte de blocage du cerveau même si l’on peut vraiment se servir de ses membres, ne serait pas à exclure, a ajouté la RTBF. Après avoir refusé de s’exprimer, Maxime Carabin l’a finalement fait après la publication de l’enquête. Il a confirmé qu’il était atteint de la « maladie d’Hirayama ». Une zone d’ombre demeure.