C’est une sacrée surprise: le rapport des délégués officiels de la Ligue de football professionnel (LFP) au sortir du choc de la 9e journée de L1 entre Marseille et Paris ne fait mention d’aucun chant homophobe. Selon RMC, ce rapport notifie simplement des « chants insultants » en provenance des tribunes du Vélodrome garnie par plus de 66 000 spectateurs dimanche soir.
Si la tournure du match a rapidement douché les velléités du public phocéen, l’avant-match notamment a connu son lot de « classiques » entrant dans le registre du chant homophobe. De « Il faut tuer ces pé**s de Parisiens » au traditionnel « Paris, Paris, on t’enc***« . Deux morceaux du répertoire olympien que la direction de l’OM pourtant avait pris soin de signaler en amont auprès des associations de supporters.
Des plaintes déjà déposées
La Commission de discipline garde toutefois la possibilité de se saisir du dossier et de le mettre en instruction pour un éventuel délibéré au 6 novembre. Le rapport des délégués pouvant du reste être rouvert et complété à la lueur de nouveaux éléments, selon les statuts de la LFP.
A noter que Stop Homophobie et le Collectif Rouge Direct, une semaine après un premier dépôt de plainte pour des chants homophobes entonnés dans l’enceinte du Parc des Princes, ont d’ores et déjà saisi le Procureur de la République de Paris et l’ARCOM à l’encontre du diffuseur de cet OM-PSG – DAZN – et la Ligue de football professionnel.
« Ces chants sont diffusés par DAZN. Ils constituent des injures publiques et des provocations à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle », souligne l’association Stop Homophobie ce lundi dans un communiqué relayé par son avocat.