Pascal Praud est entré au service des sports de TF1 au culot, sans même avoir terminé ses études de journalisme. « Quand j’étais étudiant, tous les mardis, j’allais dans les rédactions, avait-il raconté à l’Observatoire du journalisme. Même sans avoir de badge, tu entrais à Europe 1, TF1 ou France 2 et tu te baladais dans les couloirs ! » C’est en prétendant être un spécialiste du bobsleigh et de la luge que le Nantais fut engagé à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver.
Recruté par Didier Roustan, Pascal Praud reste pas moins de deux décennies à TF1, devenant l’un des visages emblématiques de Téléfoot. Pourtant, en 2008, il n’hésite pas à claquer la porte pour se lancer dans une nouvelle aventure au FC Nantes, dont il devient le directeur général du Football Club de Nantes, en charge notamment de la communication et du marketing. L’aventure prend néanmoins rapidement fin et en 2010, il revient à ses premiers amours en rejoignant I-Télé ainsi que RTL à l’occasion de la Coupe du monde de football 2010.
Et s’il est un temps cantonné à la chose footballistique, notamment en prenant la suite d’Eugene Saccomano à la barre d’On refait le match, RTL lui permet de s’ouvrir enfin à d’autres horizons, ce qu’il aspirait déjà lorsqu’il était à TF1. En plus de livrer son billet d’humeur dans la Matinale, il remplace Lea Salamé à la présentation de l’émission de débats « Ça se dispute » où s’écharpent Éric Zemmour et Nicolas Domenach. Sa carrière de débatteur politique est lancé et deux ans plus tard, il touche son Graal en présentant L’heure des pros sur i>Télé, dont le succès ne s’est jamais démenti.
Pascal Praud, « ancien journaliste sportif sans charisme »
Devenu la figure de proue du groupe Bolloré en officiant désormais sur CNews, mais également Europe 1 et le JDD, Pascal Praud est l’un des symboles de la droitisation des esprits. A tel point que le magazine Marriane, au moment de faire son Top100 des personnalités qui font l’opinion, l’a placé en sixième position, seulement devancé par Vincent Bolloré, Marine Le Pen, Cyril Hanouna, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon mais devant Emmanuel Macron
Et l’hebdomadaire de dresser un portrait peu flatteur de Pascal Praud, le décrivant en « ancien journaliste sportif sans charisme » ou de « petite berceuse préférée des conservateurs ». « Il aime par dessus tout surjouer l’indignation et déplore chaque jour qu’on ne puisse plus rien dire, tout en coupant la parole à ses invités et en leur assénant régulièrement ´vous ne pouvez pas dire ça´ », peut-on encore lire à son sujet.
Mais le plus beau tableau de fin d’année pour Pascal Praud est sans aucun doute celui des audiences, son émission caracolant en tête sur la tranche matinale tandis que sa version en fin de journée a connu une fois encore une belle progression. Et il en est de même pour son émission sur Europe 1 sur la tranche du midi.