Toute championne de VTT qu’elle est, Pauline Ferrand-Prévot sait qu’elle va devoir cravacher pour réussir son nouveau challenge. Désireuse de passer à autre chose après avoir tout gagné en cross, la jeune femme de trente-deux ans a fait le choix de revenir au cyclisme sur route en 2025, avec comme ambition première de remporter le Tour de France Femmes relancé en 2022 par son amie Marion Rousse, directrice de l’épreuve. Mais le constat est là : ce ne sera pas simple.
Depuis qu’elle a signé chez Visma-Lease a bike en août dernier, « PFP » a redécouvert un monde qui a bien changé. Avec quelques bonnes, mais aussi de mauvaises surprises. C’est ce qu’elle a raconté à RMC. « J’ai été surprise en décembre de voir toutes les évolutions. Le niveau s’est homogénéisé à tous les échelons. […] Les stages m’ont aussi prouvé que j’avais perdu en explosivité. » Mais ce n’est pas le seul hic pour la Française.
« Je ne veux pas vendre du rêve »
« J’ai tout un travail à faire sur la nutrition. Manger autant sur un vélo est une nouveauté pour moi. En VTT (…) tu ne manges pas excessivement. Sur route, ce sont 3h30 de course avec six gels par heure à manger. Mon corps a eu du mal au départ. Je dois m’y habituer. » Autant de choses à réapprendre et avec lesquelles se familiariser pour parvenir à retrouver un niveau d’ensemble susceptible de la pousser vers les sommets.
À ce sujet et dès janvier, Pauline Ferrand-Prévot avait tenu à calmer l’ardeur de ses plus fidèles supporters qui aimeraient la voir triompher très rapidement sur le Tour : « Le remporter est mon objectif sur ces trois prochaines saisons. […] Je ne suis pas revenue pour me faire démonter. Ce sera sûrement dur au début mais j’y crois. Pour le moment, je ne veux pas vendre du rêve car je ne sais pas me situer par rapport à mes adversaires. » Elle pourra en tout cas se jauger une première fois sur l’UAE Tour Women qui débute ce jeudi.