Tandis que le trio de tête continue sa progression dans le Pacifique, avec un Charlie Dalin qui a repris son fauteuil de leader et tente de reprendre ses aises en tête du Vendée Globe, le gros de la flotte en termine à peine avec les eaux du sud de l’Australie. C’est notamment le cas de Benjamin Dutreux, scotché à la 14e place depuis près de trois semaines, avec près de 300 milles de retard sur le 13e et quasiment autant d’avance sur son plus proche poursuivant.
Isolé, le skipper de Guyot Environnement – Water Family doit composer avec des conditions difficiles. « Les dernières 48 heures étaient assez toniques et c’est vraiment pas simple de faire avancer le bateau dans cette forte mer et avec un vent très très irrégulier, très, très instable », a-t-il ainsi confié, mercredi.
« Je me suis encore renversé un truc hier »
Malgré des conditions âpres, le natif de Villeneuve-d’Ascq vit des petits bonheurs quotidiens. « J’aime beaucoup le matin, le petit café du matin, le petit déj du matin en regardant dehors, c’est mon petit moment à moi un peu sympa, a-t-il expliqué. Et sinon les petits bonheurs du quotidien c’est aussi les petites ouvertures de sacs, le petit calendrier de l’avent avec les photos et les petites ouvertures de sacs avec les mots des proches c’est toujours sympa. C’est aussi quand on arrive à bien régler le bateau et que ça va vite, quand on est en phase avec le bateau. »
Mais tout n’est pas rose sur le Vendée Globe et Benjamin Dutreux a notamment du mal à s’accommoder des mouvements incessants de son bateau. « Ce qui me fait un peu pester, ce qui me fait complètement pester même c’est quand ça secoue beaucoup, c’est de réussir à manger sans s’en mettre partout, a-t-il raconté. Je me suis encore renversé un truc hier. Et aussi de se déplacer, à chaque fois je me casse un peu la gueule, ça me fait péter un plomb, que le bateau ne soit pas un peu stable de temps en temps. »