La carrière de Laure Manaudou n’aura pas été un long fleuve tranquille. Entrée de plein pied dans la légende du sport français grâce à son titre olympique décroché à Athènes à seulement 17 ans, la nageuse tricolore a vu sa carrière prendre un mauvais virage quelques années plus tard lorsqu’elle décida de quitter son entraîneur Philippe Lucas pour suivre Luca Marin, jeune nageur italien dont elle s’était éprise. Le début de la fin pour la star de la natation française.
L’histoire d’amour avec Luca Marin ne dura guère et s’acheva par la divulgation par le nageur italien de photos intimes de la championne olympique sur Internet. Une affaire sur laquelle est revenu Philippe Lucas à l’occasion de son passage chez Jordan de Luxe. « Une fois, j’étais à l’aéroport et deux mecs viennent me voir. Ils me disent ‘on va te dire un truc : des photos vont sortir sur Laure, il faut faire attention’. J’ai prévenu son avocat. Six mois après, les photos sont sorties », a-t-il ainsi raconté.
« Je n’ai jamais regardé »
Et l’ancien entraîneur de Laure Manaudou d’assurer n’avoir jamais voulu voir ces photos. « Je n’ai jamais regardé parce que je n’aurais pas pu. C’était comme ma fille. Pour elle, ça a dû être terrible, c’est dur, c’est pas facile… », a-t-il lancé, ajoutant : « Elle était costaud, elle a surmonté ça. »
Laure Manaudou avait raconté dans son livre Entre les lignes, paru en 2014, la genèse de ses photos. « Il veut ses photos ? Je m’exécute. Il me donne des indications, réclame des poses, de plus en plus osées, sous toutes les coutures. Et comme une conne, je fais ce qu’il dit, avait-elle écrit. Dans le secret de ma salle de bains, sur fond de carrelage blême, sous la lueur électrique du néon, je m’effeuille pour les beaux yeux d’un garçon que je n’aime plus. Bientôt je suis entièrement nue, et même plus que nue. Je dévoile mes seins, mes fesses, mon sexe…»
Elle avait raconté sa détresse au micro de RTL. «J’ai eu beaucoup de mal à sortir, à faire comme si de rien n’était. Ça m’a détruite. Je n’espère qu’une chose, c’est que ça ne détruira pas ma fille. Je m’imaginais que toute la France les avait vues et que j’étais une moins que rien », avait-elle expliqué, tandis que sa famille avait «honte ».