Dans treize jours sera donné le coup d’envoi de la saison de Coupe du Monde de ski masculin, avec le géant de Sölden, comme le veut la tradition. Un géant qu’Alexis Pinturault (33 ans) a remporté en 2016 et en 2019, mais qu’il ne disputera pas cette année, puisqu’il n’est pas remis totalement de sa rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche et de sa lésion du ménisque, survenues le 12 janvier dernier en chutant à Wengen. Le champion français vise un retour à la compétition pour l’étape de Beaver Creek, du 6 au 8 décembre. Il espère ainsi mettre fin à une période de rééducation qui n’a pas toujours été facile.
« J’ai toujours suivi le protocole qu’on m’avait imposé. À aucun moment, je n’ai senti que je pouvais aller beaucoup plus vite, confie-t-il dans une interview à Ski Chrono. J’avais trop de douleurs, j’avais trop d’hématomes, j’avais trop de liquide dans le genou. Parce que la blessure était extrêmement importante. Il n’y avait pas que le croisé, il y avait beaucoup de choses aussi en plus. (…) Je suis repassé dans une phase, au bout d’un mois et demi, à apprendre à marcher, à reposer les pieds correctement sur le sol. Chaque pas faisait mal, chaque muscle n’était plus là. Il faut surtout être indulgent avec sa situation, indulgent avec soi-même. Il faut faire preuve de résilience. Et ce n’est qu’au bout de 8-9 mois qu’on commence à voir la lumière au bout du tunnel. »
Une médaille aux Mondiaux et un podium en Coupe du Monde pour Pinturault ?
Alexis Pinturault sait qu’il ne sera pas à 100% de ses moyens sur les pistes du Colorado dans moins de deux mois, mais il sait que ce n’est pas l’essentiel. Si tout va bien, il continuera de prendre part aux descentes, aux Super-G et aux géants, et espère arriver au top de sa forme au mois de février, pour les championnats du monde de Saalbach, en Autriche.
« Si j’arrive à être prêt, que ce soit physiquement, psychologiquement, mais aussi dans l’engagement que je veux pouvoir mettre sur les skis pour arriver à imbriquer tout ça pour les championnats du monde, ce serait l’objectif et l’idéal. (…) Si aux championnats du monde, j’arrive à aller chercher une médaille, ce serait déjà quelque chose de formidable. Et si, du coup, dans la saison, j’arrive à aller chercher un podium après les championnats du monde, ce serait quelque chose de formidable. » Alexis Pinturault sera-t-il en mesure de décrocher une huitième médaille mondiale et un 78eme podium en Coupe du Monde ? Réponse dans cinq mois…