C’est terrible. Tadej Pogacar a pris la septième place vendredi du Grand Prix de Québec et, croyez-le ou non, c’est son pire résultat de la saison. Jusqu’ici, le Slovène avait été quasi intraitable sur les courses d’un jour, en gagnant les Strade Bianche et Liège-Bastogne-Liège tout en terminant sur le podium de Milan-San Remo. Et il a bien sûr tout raflé sur les trois courses à étapes qu’il a disputées, le Tour de Catalogne, le Giro et le Tour de France, pour afficher le total irréel de 21 victoires en 52 jours de course.
A Québec, Pogacar n’a donc pas gagné, et il était plutôt déçu de sa stratégie dans le final. « C’était une très bonne course, l’équipe a fait un super travail, je voulais durcir le final et nous l’avons fait, a confié le leader de l’équipe UAE-Team Emirates. Nous avons réussi à rendre les derniers tours très difficiles, mais je ne savais pas dans le dernier kilomètre si j’allais attaquer ou non, et j’ai pris la mauvaise décision, j’ai attendu le sprint et je me suis fait enfermer. »
Pogacar était tout de même en jambes
Ce GP de Québec se résume souvent à un sprint entre costauds, sauf quand un attaquant comme Benoît Cosnefroy parvient à l’emporter. Dans la bosse finale où le Français avait décollé il y a deux ans, Pogacar a placé une accélération, mais il a été bien suivi par Arnaud De Lie. Le Slovène s’est lors de retrouvé dans un groupe de quatre avec… trois Lotto-Dstny (De Lie, Van Gils et Berckmoes), et il a préféré temporiser.
Dans le sprint, où Michael Matthews s’est imposé devant Biniam Girmay, Pogacar a pris une septième place tout à fait honorable. La preuve que sa forme était plutôt très bonne pour sa première course depuis le 21 juillet. « Je suis super content d’être de retour, mes jambes tournent bien et j’ai hâte d’être à dimanche », dit-il en prévision du Grand Prix de Montréal. Il y a deux ans, pour sa première venue au Canada, Pogacar avait terminé 21e à Québec avant de l’emporter deux jours plus tard. Partie remise ?