Pogacar, ça fait peur

Ses adversaires ont vite compris. Lorsque Tadej Pogacar a attaqué, à un peu plus de 35 kilomètres de l’arrivée sur le Tour d’Emilie, la victoire lui était déjà promise. L’impétueux Matteo Jorgenson a tenté de le suivre, et il a été seul. Mais l’Américain de la Visma s’est mis dans le rouge, et il a fini 17e à près de 2’30, pendant que Pogacar l’emportait avec pratiquement 2 minutes d’avance sur Tom Pidcock, pourtant pas le premier venu.

Il y avait pourtant sur cette course des clients comme Remco Evenepoel et Primoz Roglic, mais personne n’a pu contester la victoire à l’Eddy Merckx de son époque, qui est pratiquement imbattable quand il attaque. La preuve ? A chaque fois qu’il s’est échappé en solitaire cette année, l’homme aux 24 victoires en 2024 n’a pas été revu. A une exception près.

Seul Vingegaard…

La seule fois où Pogacar a trouvé à qui parler, c’était sur le Tour de France. Lors de la 11e étape, Jonas Vingegaard a trouvé les ressources pour revenir sur le Slovène, qui avait pris quelques longueurs d’avance. Mieux, le Danois avait réussi à le battre sur la ligne d’arrivée au Lioran, dans un sprint à deux.

Sinon ? A chaque fois, c’était réglé dès l’attaque de Pogacar, qui avait annoncé la tendance 2024 en s’envolant à 81 kilomètres de l’arrivée dès son premier jour, sur les Strade Bianche. Le point d’orgue, c’est bien sûr cette folle chevauchée lors des Mondiaux, avec cette attaque à 100 bornes de la ligne, que même « Pogi » lui-même a pensé suicidaire. Mais en gérant parfaitement son effort, il avait une nouvelle fois trouvé les ressources pour aller au bout.