Il n’a pas eu besoin de rester attentif, à 100 kilomètres de l’arrivée, pour vérifier si Tadej Pogacar ne plaçait pas une attaque supersonique. Une semaine après avoir cédé le maillot de champion du monde sur route au phénomène slovène, Mathieu van der Poel, qui s’était déjà consolé une première fois en décrochant la médaille de bronze à Zurich derrière Pogacar et O’Connor, a retrouvé le goût de la victoire en s’adjugeant son premier titre de champion du monde de gravel.
« C’est formidable d’ajouter un autre maillot arc-en-ciel à la collection, dans une discipline différente également, a-t-il confié à la presse quelques minutes après avoir coupé la ligne d’arrivée en solitaire. Je suis donc très content de cette victoire. »
Et maintenant, le VTT ?
Dans le musée personnel de Mathieu van der Poel, ce maillot de champion du monde va rejoindre celui conquis sur route l’an passé à Glasgow et toute la collection de tuniques irisées décrochées en cyclo-cross (2015, 2019, 2020, 2021, 2023 et 2024). « Je n’avais pas encore celui-ci. C’est amusant de le cocher, s’est amusé le Néerlandais. Le gravel devient extrêmement populaire et j’en pratique beaucoup moi-même, alors oui, c’est très amusant. »
Et maintenant ? Mathieu van der Poel va partir cet hiver en conquête d’un septième titre mondial en cyclo-cross, pour tenter d’égaler le record du Belge Roger De Vlaeminck. Mais le Néerlandais a aussi laissé entendre qu’il pourrait tenter sa chance l’an prochain aux Mondiaux de VTT, car le tracé de l’épreuve sur route, à Kigali (Rwanda), s’annonce taillé pour les grimpeurs. Et donc pour Pogacar.