L’heure des vacances s’apprête à sonner pour les cadors du peloton. Le Tour de Lombardie donnera le clap de fin d’une année 2024 marquée par la domination insolente de Tadej Pogacar, qui a déjà récolté pas moins de 24 bouquets cette saison et est un peu plus entré dans l’histoire en réalisant le triplé Tour d’Italie-Tour de France-Championnats du monde.
Une semaine après son écrasant succès aux Mondiaux, le Slovène a remis ça le week-end dernier sur le Tour d’Emilie et compte bien terminer la saison en beauté. « La forme est toujours très bonne et je veux donner un dernier coup de collier au Lombardíe, a-t-il prévenu dans un communiqué de presse. Ce fut une saison parfaite pour nous cette année. Toute l’équipe a travaillé très dur et les choses ont vraiment fonctionné pour nous. Je me souviendrai certainement de cette année comme d’une période vraiment spéciale. Mais ce n’est pas encore fini et nous voulons terminer en beauté et avec un bon résultat lors de ma dernière course de la saison en Lombardie. »
« Il y a moyen de le battre »
Grand favori de la Classique des feuilles mortes, le leader de la Team UAE Emirates n’a pas pour autant course gagnée, selon l’ancien coureur Nicolas Fritsch. Conséquence d’un parcours qui ne l’avantage guère. « Evidemment, l’immense favori, c’est Tadej Pogacar. Mais quelques petits changements dans le parcours laissent à penser qu’il est possible de le battre, a-t-il ainsi confié dans sa chronique sur Eurosport. Ils ont remplacé le Civiglio, cette côte de quatre kilomètres à 10%, ce mur qui faisait la différence tout le temps, par le Col de Sormano, un col de près de dix kilomètres à un peu plus de 6%. C’est complètement différent. »
« Treize kilomètres, c’est très long. On est plus sur un profil pour grimpeurs, a-t-il renchéri. La première partie, ce sera difficile de faire la différence mais il y a la dernière partie avec 1,5 km 9%. C’est pas mal 9%, surtout quand c’est en fin de col. Ses coéquipiers font fatiguer tout le monde, essorer le peloton. On imagine bien Pogacar basculer avec une vingtaine de secondes d’avance. »
L’issue de la course pourrait dépendre de l’attitude des autres coureurs. Il leur faudra accepter de collaborer et surtout ne pas se résigner à lutter pour la deuxième place. « Mais après c’est long, il reste 40 bornes. Même si pour Pogacar, c’est pas forcément long. Mais il y a moyen de s’organiser derrière à condition de rester groupés, de collaborer. Ce que j’espère, c’est ne pas assister à une démission collective, a-t-il encore lancé. ‘C’est bon Pogacar, il est parti, on va jouer pour la deuxième place’. Il y a moyen de le battre, ce ne sera pas facile, mais il y a moyen. »