Pogacar, la tuile ?

C’est l’heure du bouquet final pour Tadej Pogacar. Après son doublé Giro-Tour de France et son titre mondial, le Slovène compte ajouter une 25e et dernière victoire à son historique saison 2024 avec le Tour de Lombardie, samedi.

Le leader de la formation UAE-Team Emirates connaît la classique des feuilles mortes comme sa poche, puisqu’il l’a remportée ces trois dernières années. Pogacar a donc gagné le Lombardie dans les deux sens, de Bergame vers Côme, et de Côme vers Bergame. Mais ce week-end, il devra composer avec une fâcheuse nouveauté. Sa route étant impraticable, le Civiglio, habituel gros morceau sur la route de la Côme, a été supprimé du parcours.

Pogacar pourrait (encore) attaquer de loin

Résultat, c’est le Colma di Sormano (13,1 km à 6,5%), dont le sommet est situé à 42 kilomètres de l’arrivée, qui pourrait être le juge de paix cette année. “On est sur une montée qui correspond à des qualités de grimpeur, explique Nicolas Fritsch, le consultant d’Eurosport. Treize kilomètres c’est très long et l’ascension est divisée en deux parties. C’est difficile de faire la différence dans la première partie de l’ascension qui est à 7%, mais il y a cette partie finale à 9% sur 1,5 km. Les Émiratis vont pouvoir essorer le peloton et fatiguer tout le monde, avant que Pogacar ne profite de cette partie plus difficile pour s’isoler et prendre un peu d’avance. »

Tout le monde s’attend à avoir une attaque de Pogacar, avec le Slovène qui s’isole et doit résister au retour de ses rivaux sur les 42 derniers kilomètres jusqu’à Côme. Un problème ? Pas pour le champion du monde, qui est habitué à ce genre de raids solitaires. Et le Slovène est de toute manière si fort qu’il n’a pas besoin de s’isoler pour remporter une course.

« Peu importe qu’il y ait un changement ou pas, le grand favori reste Tadej Pogacar, estime ainsi Nicolas Fritsch. Il peut gagner un sprint en petit comité, attaquer dans la dernière bosse (San Fermo della Battaglia, 2,5 km à 6,9%). C’est lui qui se complique la tâche en voulant attaquer de loin, en vérité. »