Pogacar, le verdict se confirme

Giro ou Vuelta ? Vuelta ou Giro ? A quelques jours de la reprise, Tadej Pogacar n’a toujours pas annoncé quel deuxième grand tour il allait disputer cette année, en plus du Tour de France.

La balance penche assez nettement en faveur du Tour d’Espagne, parce qu’il ne l’a encore jamais remporté, alors qu’il s’est adjugé le Tour d’Italie l’an passé. Mais l’une des raisons qui ferait hésiter le Slovène, c’est la proximité habituelle entre la Vuelta et les Mondiaux. Et Pogacar a clairement en tête de défendre son maillot arc-en-ciel à Kigali (Rwanda) en septembre.

Pogacar ne se fatiguerait pas trop sur la Vuelta

Selon Pedro Delgado, il n’y a pas trop de raisons d’hésiter. Le Slovène a largement les capacités d’encaisser un Tour d’Espagne et d’arriver en forme pour les championnats du monde. « S’il est en tête du général en troisième semaine, ce sera aux autres de faire l’effort supplémentaire et d’attaquer, Tadej pourra afficher de la prudence. Je ne pense donc pas que rouler sur la Vuleta l’affecterait trop, voire pas du tout, pour les Mondiaux », a confié le vainqueur du Tour de France 1989 à Cyclingnews.

L’Espagnol pense que Pogacar a les moyens de rapidement faire la différence, pour gérer ensuite son avance. « La seule façon de lui compliquer vraiment la tâche aurait été de n’avoir que des étapes plates, une idée qui ne fait pas vraiment partie du récit habituel de la Vuelta, estime Delgado. Compte tenu de sa supériorité physique, il peut faire ce qu’il veut. Et c’est là toute la différence. Je ne pense pas qu’il attendra l’Angliru (13e étape, ndlr) pour attaquer. Dès que la course atteindra les Pyrénées (6e étape, ndlr), il ira à fond. » C’est comme si tout était écrit.