Il n’y avait pas forcément beaucoup de questions à se poser, mais les réponses sont tombées rapidement. Après quasiment deux mois de coupure, au sortir d’un Tour de France qu’il dit avoir fini épuisé, Tadej Pogacar a repris la compétition et retrouvé immédiatement le rôle de patron du peloton.
Au Grand Prix de Montréal, le Slovène n’avait pas de rival. Les Pello Bilbao, Julian Alaphilippe, Matteo Jorgenson & Co ont bien essayé de le suivre, mais ils ont rapidement été conduits à se battre pour la deuxième place.
Le favori des Mondiaux, c’est lui
Deux jours plus tôt, Pogacar avait terminé « seulement » septième du Grand Prix de Québec. Mais c’était sur un terrain qui lui convenait nettement moins, à l’issue d’une course où il avoue s’être trompé tactiquement, et au terme d’un sprint où il regrette avoir été gêné. C’est le genre de conditions qu’il faut pour que le n°1 signe ce qui est son « pire » résultat sur une course d’un jour depuis près de deux ans (hors abandon), ce qui situe un peu le personnage.
En zappant volontairement la Vuelta, Pogacar a renoncé au pari fou de remporter les trois grands tours la même année. Mais il a su garder suffisamment de fraîcheur, manifestement, pour ses objectifs de fin de saison. Il sera le grand favori du Tour de Lombardie, où il visera une quatrième victoire de rang. Et le Slovène sera sans doute l’homme à battre aux Mondiaux de Zurich, où l’on peut s’attendre à un combat XXL avec Remco Evenepoel, Mathieu van der Poel, Marc Hirschi, et pourquoi pas Julian Alaphilippe.