Caramba, encore raté pour Tadej Pogacar ! Le Slovène, l’homme qui gagne tout, ou presque, a encore échoué dans sa quête sur Milan-San Remo, cette classique insaisissable qui se refuse encore à lui.
Puisque le Poggio n’est peut-être pas assez dur pour faire la différence, Tadej Pogacar a tenté un pari fou, celui d’attaquer dès la Cipressa, à plus 20 kilomètres de l’arrivée. Une option qui a toujours paru suicidaire pour les favoris, mais qui n’a pas fait peur au champion du monde. Après un énorme relais de son coéquipier Tim Wellens, Tadej Pogacar s’est dressé sur ses pédales.
Le maillot arc-en-ciel a placé l’attaque monumentale que tout le monde espérait, et seuls Mathieu van der Poel et Filippo Ganna ont réussi à le suivre. Le Français Romain Grégoire a été un temps dans leurs roues, avant de coincer. Les trois « fuoriclasse » ont collaboré dans la partie plane entre la Cipressa et le Poggio, celle qui condamne généralement tous les attaquants.
Van der Poel devant Ganna et Pogacar
Mais avec une minute d’avance, il était acquis que le trio allait se joeur la victoire. Pogacar a essayé à maintes reprises dans le Poggio, sans jamais décoller l’infernal Van der Poel de sa roue. Ganna a perdu le contact, mais l’Italien a su garder les deux feux follets à distance pour revenir sur eux dans le dernier kilomètres.
Tout s’est donc joué au sprint, et c’est Mathieu van der Poel qui a fait parler sa pointe de vitesse sur la Via Roma, pour s’offrir la « Classicissima » pour la deuxième fois de sa carrière. Ganna prend la deuxième place, devant un Pogacar qui devra attendre encore au moins un an pour ajouter un quatrième Monument différent à son palmarès (après Liège-Bastogne-Liège, le Tour des Flandres et le Tour de Lombardie). Que devra-t-il faire l’an prochain pour essayer de déstabiliser Van der Poel ?