L’orientation post-bac est une étape cruciale dans la vie des jeunes, marquée par des décisions déterminantes pour leur avenir professionnel. Cependant, selon une enquête menée par Diplomeo, il apparaît que 2 jeunes sur 5 estiment ne pas être correctement accompagnés dans cette phase de leur parcours.
Les premiers résultats sur Parcoursup seront bientôt connus : ce sera le 1er juin 2023 à 19h. Encore quelques jours à attendre pour les candidats pour savoir si, pour chacun de leurs vœux, celui-ci a été refusé (« Non ») ou retenu, les formations ayant répondu par un « Oui » ou un « Oui, si ». Avec la mention « En attente », le candidat sur liste d’attente sur un (ou plusieurs) vœu(x) devra s’armer de patience pour suivre l’évolution sur la plateforme et ce, jusqu’au 7 juillet 2023. Si le candidat n’a reçu aucune proposition d’admission, il peut formuler des vœux lors de la phase complémentaire (du 15 juin au 12 septembre 2023).
Mais dans les choix qu’ils ont dû formuler, les candidats auront-ils bien été accompagnés ? La réponse à cette question reste mitigée, voire décevante, si l’on s’en tient à l’enquête menée par Diplomeo, la plateforme dédiée à l’orientation pour l’enseignement supérieur, puisque 2 jeunes sur 5 estiment ne pas l’être correctement. L’enquête a été menée auprès de 2054 candidats inscrits sur la plateforme Parcoursup.
La conscience de l’importance de l’orientation
La question de l’accompagnement dans l’orientation des jeunes est d’importance puisque l’enquête souligne que 87% des jeunes estiment que cette étape de l’orientation post-bac est cruciale pour leur avenir. Et Parcoursup représente une étape très importante (47%) ou importante (40%) de leur orientation. Pour mettre plus de chance de leur côté, ils n’hésitent pas à formuler jusqu’à dix vœux, pour 37% d’entre eux. Comparativement, ils ne sont que 2% à ne formuler que deux vœux (26% des candidats formulent entre trois et six vœux. Ils sont 18 % à formuler sept ou huit vœux, et 15% à saisir 8 ou 9 vœux).
Le rôle des acteurs d’accompagnement
L’enquête révèle que les parents sont les principaux accompagnateurs des jeunes en post-bac. Cités par 70% des répondants, ils jouent un rôle essentiel en prodiguant des conseils et en offrant un soutien émotionnel à leurs enfants. Les professeurs principaux arrivent en deuxième position, avec 57% des jeunes qui se tournent vers eux pour obtenir des informations sur leur orientation. Cette proximité avec les enseignants permet aux étudiants de bénéficier de conseils plus spécifiques à leur situation académique. Ce sont ensuite les frères et sœurs qui endossent le rôle d’accompagnateur (dans 13% des cas). En revanche, seuls 8% des jeunes consultent un conseiller d’orientation en Centre d’Information et d’Orientation (CIO), tandis que seulement 2% font appel à un coach privé. Ces chiffres suggèrent que l’accès à des professionnels spécialisés dans l’orientation reste limité pour de nombreux étudiants.
Les sources d’information privilégiées
Les jeunes paraissent confrontés par un manque d’accompagnement personnalisé dans leur recherche d’études post-bac. Et l’une des principales raisons pour lesquelles les jeunes se sentent mal accompagnés dans leurs choix d’études post-bac est le manque d’informations adéquates.
Lorsqu’il s’agit de rechercher des informations sur leur orientation, les jeunes se tournent principalement vers des plateformes en ligne spécialisées, citées par 72% des sondés. Ces sites d’orientation en ligne offrent une multitude de ressources telles que des tests d’orientation, des fiches métiers, des conseils pratiques, et permettent aux étudiants de s’informer de manière autonome. En complément, 45% des jeunes assistent aux journées portes ouvertes des écoles, leur permettant d’explorer les différents cursus proposés et d’interagir directement avec les enseignants et les étudiants. Les salons étudiants sont également prisés par 40% des jeunes, offrant une occasion de rencontrer des représentants d’établissements d’enseignement supérieur et d’obtenir des informations sur les filières disponibles. Cependant, seulement 13% des jeunes font appel à un conseiller d’orientation pour obtenir des conseils personnalisés, ce qui souligne la nécessité d’améliorer l’accès à ces professionnels qualifiés.
Un manque d’accompagnement qui peut expliquer des déceptions inévitables pour certains d’entre eux. S’ils n’obtenaient pas de réponse favorable à leurs vœux sur Parcoursup (refusés ou sur liste d’attente), ils sont 52% à déclarer qu’ils chercheraient une formation hors Parcoursup (contre 39% de jeunes qui tenteraient leur chance avec la procédure complémentaire et 41% qui déclarent qu’ils iraient travailler).
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