L’été s’achève et il restera inoubliable pour Teddy Riner. Comme dans un rêve, le Guadeloupéen a en effet décroché un nouvel or olympique chez les poids lourds, une première dans sa catégorie, puis a enchaîné le lendemain en permettant aux Bleus de remporter l’épreuve par équipes, s’offrant le luxe de remporter le combat décisif alors que la France et le Japon étaient à égalité.
Depuis, le désormais quintuple champion olympique, un record dans le sport français, a bien fêté son doublé à Paris. Deux jours après son sacre par équipes, il n’avait pas hésité à se rendre en Guadeloupe pour célébrer son exploit auprès de ses proches. Et samedi, il fut évidemment de la grande parade des champions sur les Champs-Elysées, recevant des mains d’Emmanuel Macron la médaille de commandeur de l’ordre national du mérite. Une première pour un sportif.
Objectif Los Angeles 2028 pour Teddy Riner
A l’en croire, Teddy Riner n’a même pas eu le temps de prendre des vacances. Et à l’instar des frères Lebrun ou de Léon Marchand, l’heure de la reprise a déjà sonné pour le poids lourd tricolore. « J’ai repris la préparation physique. Mais le judo, ce sera pour la fin du mois ou fin octobre », a-t-il confié sur le plateau de C à vous.
A l’inverse des prodiges du tennis du table, attendus en Chine à la fin du mois et surtout aux championnats d’Europe en octobre, ou du nageur toulousain, qui a les championnats du monde en petit bassin qui se tiendront en décembre dans le viseur, Teddy Riner n’a pourtant pas de grand objectif à court terme, les prochains championnats du monde étant programmés en juin prochain en Hongrie.
Mais à 35 ans, Teddy Riner voit plus loin puisqu’il a déjà en tête Los Angeles 2028. « Je connais mon âge mais je suis en pleine forme physiquement et bien dans ma tête », a-t-il confirmé face à Elizabeth Lemoine. Il rêve d’y retrouver en finale Tatsuru Saito, le poids lourd japonais qu’il a battu à deux reprises lors du tournoi par équipes. « C’est lui qui va me poursuivre et j’espère de tout cœur que ce sera lui, a-t-il confié au micro de France Inter. Cela doit être hyper difficile ce qu’il vit : être dans les pas de son père champion olympique et malheureusement, il tombe contre un salopard comme moi (rires). Et les règles du jeu, c’est qu’il faut un gagnant et un perdant et il n’a pas perdu contre n’importe qui.»