L’histoire aura pu être incroyable l’année prochaine si Théo Pourchaire avait été recruté par Sauber et Isack Hadjar officialisé chez Racing Bulls. On aurait eu alors quatre pilotes tricolores en Formule 1 avec Esteban Ocon (Haas) et Pierre Gasly (Alpine). Malheureusement, la catégorie reine est une marche difficile à atteindre et où l’unique talent du pilote ne suffit pas toujours. Les sponsors comptent aussi mais pas que. Le timing aussi, un élément beaucoup plus difficile à appréhender. C’est ainsi à cause de ce facteur que Théo Pourchaire ne fait pas partie de l’un des vingt chanceux à évoluer en F1 en 2024.
Et ce ne sera pas le cas en 2025 non plus. Pourtant, le Grassois ne manque pas de talent, lui qui a été champion du monde de Formule 2, l’antichambre de la F1, la saison dernière mais à l’instar de Felipe Drugovitch avant lui, le Français n’a pas eu cette promotion. Pourtant, il a participé à plusieurs essais chez Sauber-Audi mais l’écurie lui a préféré Gabriel Bortoletto, le vainqueur de cette saison 2024 tandis qu’Ollie Bearman et Andrea Kimi Antonelli, pensionnaires de F2 également, piloteront respectivement pour Haas et Mercedes en 2025.
Toujours dans un coin de la tête
À en croire l’intéressé, cette situation ne relève pas de l’inacceptable. « Le champion F2 ne monte pas automatiquement en F1, c’est comme ça, relate le pilote à l’Équipe. J’essaie d’avancer, je regarde devant car je ne peux pas changer le passé. Si je suis pas en F1, ce n’est pas un drame même si c’est le rêve de tout pilote. J’ai un beau programme, il faut que je continue de me montrer, de faire du bon travail. J’ai la chance d’être dans les rangs d’un constructeur dans un Championnat du monde, j’ai une très bonne place. »
Après une saison 2024 où il a oscillé entre Super Formula au Japon et en Indycar aux États-Unis sans parvenir à faire son trou, Théo Pourchaire entend changer les choses en 2025. Et lorsque Peugeot lui a proposé de rejoindre son programme en tant que pilote de test et de développement, il a tout de suite dit oui avec l’objectif d’emmagasiner les tours de roues. « J’ai vécu une saison 2024 compliquée, je n’ai pas beaucoup roulé, je n’ai pas eu de programme fixe, reconnait le Grassois, toujours pour l’Équipe. J’étais à la recherche d’un bon programme pour 2025 donc on est entré en contact avec Peugeot, qui m’a proposé de faire le rookie test de Bahreïn puis m’a confié ce rôle. Ça me permet de progresser, de faire beaucoup d’essais et de simulateur. […] C’est très différent d’une IndyCar ou d’une F2. C’est très puissant mais assez lourd, avec un peu moins d’aéro donc il y a pas mal d’adaptation. […] Mais c’est cool, j’adore ! »