Dans la nuit du 5 au 6 août, l’armée israélienne a procédé à l’arrestation de 19 membres du jihad islamique en Cisjordanie. Cette organisation islamiste est considérée comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union Européenne.
Depuis vendredi 5 août, l’armée israélienne mène des raids à l’encontre des forces du jihad islamique dans la bande de gaza. Ces derniers ont fait au moins une quarantaine de morts ce lundi dont 15 enfants. Suite à ces raids, l’organisation a répliqué par des tirs de roquette visant Israël.
L’arrestation d’un chef du jihad islamique comme élément déclencheur
La reprise des violences entre les deux camps a été causé par l’arrestation de l’un des chefs du jihad islamique, Bassem Saadi, suite à un raid mené par les forces israéliennes le lundi 1er août à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. En réaction immédiate, les brigades Al-Quods, branche armée de l’organisation, avaient annoncé dans un communiqué “la mobilisation générale” et l’augmentation de ” l’état de préparation des moudjahidines (combattants) dans le but de faire face ” à l’agression dont le grand dirigeant cheikh Bassam Saadi et sa famille ont été victimes à Jénine.” Cette déclaration des représentants du jihad islamique a fait craindre à l’état hébreux des représailles venus de la bande de gaza, territoire sous le contrôle des islamistes du Hamas. Mardi, l’armée israélienne a fait fermer plusieurs routes le long de la frontière. Vendredi, après les tirs, le Premier ministre Israélien, Yair Lapid, s’est exprimé par rapport à celles-ci à la télévision. Il a ainsi indiqué qu’Israël avait ” mené une opération de contre terrorisme précise contre une menace immédiate.” Un des portes paroles du gouvernement, Richard Hecht, a complété son propos en présentant l’opération comme étant “une attaque préventive”.
Vendredi en fin de journée, les dégâts humains étaient estimés à 15 victimes décédés d’après l’armée israélienne quia principalement visé des sites de fabrication d’armes. D’après le ministre de la santé, Parmi elles, une fillette de 5 ans mais surtout un des chefs du Jihad islamique, Tayssir Al Jabari. Le ministre de la santé a , lui, recensé 80 victimes alors que Israël a continué de bombarder Gaza ce samedi. Ce même samedi, l’armée israélienne a annoncé l’arrestation d’une vingtaine de personnes lors d’opération menées par leurs soldats ‘ dont 19 sont “des membres associés à l’organisation palestinienne terroriste du jihad islamique.”
Des combats partis pour durer
Vendredi, le jihad islamique a promis de se venger en visant des villes israéliennes. Les brigades Al-Qods affirment avoir tirer ” plus de 100 roquettes” vers Israël en menaçant qu’il ne s’agissait la que d’une première réaction à l’assassinat du commandant en chef Tayssir Al Jabari et de ses frères martyrs “. Samedi, les sirènes d’alertes ont retenti à Tel-Aviv. L’armée israélienne estime que 70 projectiles ont été tirés depuis gaza mais aucun victime n’a été recensé.
A Ramallah, en Cisjordanie, la présidence palestinienne a condamné une “agression israélienne” et tient Israël pour responsable de la “dangereuse escalade” des tensions. Une escalade à laquelle l’état hébreu continue de se préparer d’après le journaliste Charles Enderlin :“Des unités importantes d’infanterie et de blindés sont déployées autour de Gaza pour une éventuelle opération terrestre, 25 000 réservistes sont rappelés, il est question de mettre en place un plan d’évacuation d’habitants des localités… Tous les éléments sont réunis”, a-t-il indiqué sur franceinfo.
L’armée israélienne a déclaré samedi qu’elle se préparait à mener des raids sur une période d’environ une semaine dans la bande de gazas et “qu’elle ne mène actuellement pas de négociations pour un cessez-le-feu”.
Une trêve extrêmement fragile
Dimanche soir, une trêve a été trouver entre les deux camps pour un cessez-le-feu. Entrée en vigueur à 23H30, il n’aura fallu que 3 minutes pour la voir ébranlée par un nouveau communiqué de l’armée israélienne dans lequel elle déclarait frapper “un large nombre de cibles appartenant à l’organisation terroriste Jihad islamique dans la bande de Gaza”, et ce, “en réponse à des roquettes tirées vers le territoire israélien”. Cette trêve, plus que fragile, a été respecté ce matin permettant la réouverture de la frontière ” pour des besoins humanitaires”. Aujourd’hui, rien ne permets d’affirmer que cette trêve durera.
A voir aussi : C’est quoi cette “ligne médiane” qui sépare la Chine et Taïwan ?
Cet article Pourquoi ce regain de violence entre Israël et le jihad islamique ? est apparu en premier sur VL Média .