Souhaitez-vous souscrire une complémentaire santé en tant que professionnel médical en libéral ? Cette couverture vous offre une protection optimale en cas de maladie et peut même vous faire bénéficier de certains avantages fiscaux en raison de votre statut. Que devez-vous savoir pour choisir la meilleure offre adaptée à vos besoins ?
Pourquoi souscrire une mutuelle en tant que professionnel médical en libéral ?
Les libéraux sont des travailleurs non-salariés (TNS). Un professionnel de santé qui exerce en libéral est affilié à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), il dépend alors du régime général de la Sécurité sociale.
Si vous réglez vos cotisations URSSAF, alors vos dépenses médicales sont couvertes à hauteur des remboursements prévus pour les salariés du privé. Vous bénéficiez également d’une prise en charge pour la maternité. Néanmoins, vous n’avez pas droit à une indemnisation pendant des arrêts maladie. Vous n’êtes pas non plus remboursé en cas de maladie professionnelle ou d’accident de travail.
Or, un professionnel de santé, qu’il soit médecin ou infirmier, est fréquemment en contact avec des malades. Le risque épidémiologique est alors élevé : accident d’exposition au sang, virus, etc. Vous n’êtes pas non plus à l’abri des agressions dans votre cabinet ou d’accident lors de vos visites à domicile.
De plus, le nombre d’heures de travail considérable peut avoir un impact sur votre santé physique et mentale, ce qui peut créer un épuisement professionnel. Pour prévenir ces risques, vous pouvez souscrire une couverture complémentaire santé qui remboursera vos soins médicaux.
Une complémentaire adaptée à vos besoins et à ceux de votre famille
Pour choisir une bonne mutuelle, il est nécessaire d’identifier vos besoins. Pour ce faire, déterminez combien de fois par an vous consultez des professionnels de santé, que ce soit votre médecin généraliste ou des spécialistes. Quel est le montant annuel moyen de vos frais dépensés ? À combien s’élève la prise en charge de la Sécurité sociale ? Combien vous reste-t-il à charge ?
La réponse à ces questions vous aidera à déterminer le niveau de couverture souhaité pour vos soins courants. Si vous souffrez d’une maladie qui nécessite des soins spécifiques, tenez compte de la part que cette pathologie prend dans vos frais médicaux.
Prenez également en considération les besoins spécifiques liés à votre activité professionnelle. Par exemple, le vaccin contre la grippe n’est pas remboursé par l’Assurance maladie (uniquement pour les personnes fragiles), ce qui est pourtant très conseillé pour les travailleurs du domaine de la santé. Pour prévenir le risque d’épuisement professionnel, il est aussi recommandé de prendre la garantie médecine douce.
En effet, consulter un ostéopathe, un psychologue ou un naturopathe peut avoir des effets positifs sur le stress et l’anxiété. Toutefois, ces consultations ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Il faut alors renforcer ces garanties spécifiques dans votre contrat pour bénéficier d’une mutuelle appropriée.
En plus de vos propres besoins, vous devez tenir compte de ceux de vos ayants droit pour choisir une formule complète. Il peut s’agir notamment de membres de votre famille. Si vous avez des enfants par exemple, les consultations chez le médecin traitant seront plus fréquentes. Il est également conseillé d’opter pour un niveau de garantie optimal pour l’hospitalisation. En effet, le remboursement de la Sécurité sociale à ce niveau est très insuffisant et peut engendrer un reste à charge important.
Quelle couverture choisir ?
Pour choisir la couverture appropriée, comparez différents contrats d’assurance. Cela doit être fait en considération de vos besoins, de votre budget et des services proposés par l’assurance. Un comparateur en ligne peut vous aider à mieux évaluer les différentes offres de complémentaires santé qui sont disponibles sur le marché. Vous avez aussi des sites spécialisés qui proposent des simulations en fonction de vos besoins spécifiques. Vous pouvez alors utiliser ces outils pour trouver une couverture appropriée.
Le niveau de remboursement
Il est nécessaire de tenir compte du niveau de remboursement de la complémentaire santé. En effet, la Sécurité sociale rembourse uniquement une partie des frais médicaux en fonction du pourcentage du tarif conventionné.
Pour une visite chez un médecin, par exemple, c’est 70 % du tarif conventionné (25 euros) après déduction de la participation forfaitaire qui est prise en charge. Il reste inchangé, peu importe le montant que facture votre praticien, alors que beaucoup de professionnels de la santé ne sont pas conventionnés et appliquent des tarifs libres. Ainsi, votre visite peut vous coûter 40 ou 60 euros et plus encore.
Dans ce cas, il faut une complémentaire santé qui propose une garantie optimale. Il existe différents niveaux de couverture, allant du plus basique au complet. Le niveau de 100 % correspond au remboursement intégral du tarif conventionnel fixé par la Sécurité sociale. Il ne couvre pas les dépassements d’honoraires ni les frais annexes (optique, dentaire…). Le niveau de 200 % rembourse le double du tarif conventionnel. Il permet de prendre en charge une partie des dépassements d’honoraires et des frais annexes.
Avec un niveau de remboursement de 300 %, vous pouvez couvrir la majorité de vos dépenses. Il existe aussi des assurances qui proposent une garantie de 400 % qui permet de prendre en charge la quasi-totalité des dépassements d’honoraires et des frais annexes.
Vous devez tenir compte de vos besoins pour choisir le niveau de couverture qui vous convient le mieux. Prenez également en considération les tarifs pratiqués pour choisir une complémentaire qui propose une formule optimale.
Le délai de remboursement et de carence
Il est conseillé de privilégier une mutuelle qui propose un délai de remboursement inférieur à une semaine pour une excellente protection. Si vous accumulez des retards de paiement, vous risquez d’avoir de sérieux problèmes de trésorerie.
En ce qui concerne le délai de carence, il correspond à la période pendant laquelle l’adhérent ne bénéficie pas des garanties de sa complémentaire santé, même s’il paie ses cotisations. Pour une bonne gestion de votre budget santé, il faut privilégier une complémentaire qui applique un délai très court.
L’ajout des ayants droit et la carte de tiers payant
Vous devez choisir une mutuelle qui vous offre la possibilité d’ajouter vos ayants droit à votre couverture afin d’obtenir une protection complète. Privilégiez une compagnie d’assurance qui propose une carte de tiers payant. Avec celle-ci, vous n’aurez pas à avancer les frais médicaux.
Vous pouvez également vérifier si votre assureur dispose d’un réseau de professionnels pour vous permettre de réduire les frais des consultations médicaux. Une compagnie d’assurance qui propose aussi des services d’assistance est un excellent choix.
Les pièges à éviter lors de la souscription d’une complémentaire santé
Lors de la souscription d’une complémentaire santé, assurez-vous que l’établissement est conventionné. Bien qu’il existe seulement 1 % de structure non conventionnée, cette vérification est nécessaire pour éviter des situations inconfortables à l’avenir. Faites attention aux offres trop basiques et trop complexes. Elles peuvent cacher des surprises désagréables. Faites aussi attention à la formule « forfait hospitalier ou forfait journalier ». En effet, il s’agit de deux formulations différentes pour exprimer une même notion.
Comme nous l’avons évoqué, vous devez faire attention aux délais de carence. Étant donné que vous travaillez en tant qu’indépendant, il est conseillé d’opter pour une mutuelle TNS qui n’en dispose pas ou seulement d’un faible.
Le plafonnement des soins dentaires doit aussi attirer votre attention lors de la souscription. Au-delà des garanties proposées par une mutuelle TNS, il ne doit y avoir de plafond de remboursement pour les soins dentaires. Pensez à faire attention aux mois offerts. Si une offre de mutuelle TNS paraît alléchante avec un mois de cotisation offert, cela peut cacher une augmentation du montant des cotisations.
La loi Madelin et la mutuelle profession libérale
La loi Madelin, adoptée en 1994, permet aux travailleurs non salariés (TNS) de bénéficier d’une déduction fiscale sur leurs cotisations. Elle vise à encourager la prévoyance et la protection sociale des TNS qui sont souvent moins couverts que les salariés.
Pour profiter de cet avantage fiscal, il faut souscrire un contrat de complémentaire santé responsable et solidaire. Ce dernier répond à différents critères définis par l’État pour garantir l’égalité de tous devant l’accès aux soins. Cela comprend alors des garanties minimales telles que le ticket modérateur, le forfait hospitalier ou le panier de soins. Il implique aussi certains plafonds, limites et obligations (comme le tiers payant).
Vous devez également pouvoir justifier que vos cotisations aux régimes obligatoires d’Assurance maladie et vieillesse sont bien à jour. Il est aussi nécessaire d’être soumis à l’impôt sur le revenu au titre de BIC (bénéfices industriels et commerciaux) ou de bénéfice non commercial (BNC).
Les déductions liées à la loi Madelin sont soumises à une réglementation stricte. En ce qui concerne les complémentaires santé et prévoyances, votre déduction fiscale ne peut pas dépasser 3 % de huit fois le montant du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS).
Vous pouvez vous baser sur le calcul suivant pour savoir si vous respectez les conditions : (3 % de 8 x le montant du PASS) – (7 % du PASS + 3,75 % de votre bénéfice imposable). La mutuelle pour profession libérale offre aux TNS une couverture adaptée à leurs besoins spécifiques, que ce soit en matière de santé, de retraite, de prévoyance ou de RC pro.
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