Dimanche sonner l’heure de la rentrée pour les joueurs du XV de France, attendus à Marcoussis pour le coup d’envoi de la préparation des tests d’automne. Et trois mois après une tournée en Argentine marquée par plusieurs scandales, dont la plainte pour viol déposée par une jeune femme contre Oscar Jégou et Hugo Auradou après une soirée en boîte, les Bleus devront se tenir à carreau.
Pour ce faire, le staff du XV de France a mis en place une charte de bonne conduite afin d’éviter toute nouvelle dérive. « Il y a trois points saillants dans la charte. D’abord le rapport à l’alcool. Sans autorisation, c’est interdit, a-t-il ainsi confié dans un entretien accordé au journal L’Equipe. Le point 2 concerne l’automédication. Tout doit être déclaré. Enfin, le troisième point interdit la présence dans notre lieu de vie de personnes étrangères, sauf autorisation. Tous ont dit oui. »
Une bagarre entre deux joueurs du XV de France durant la Coupe du monde
Le sélectionneur tricolore s’est également exprimé sur l’importance de l’alcool dans la culture rugby, dépeignant un tableau des plus sombres. « Dans une équipe de rugby, je pense que 33% de joueurs ne boivent pas d’alcool du tout malgré le fait qu’ils aient été éduqués avec cette présence-là, a-t-il expliqué. 33% boivent mais contrôlent très bien et enfin 33% ont des fragilités par rapport à leur enfance, par rapport au fait que très tôt, parfois dans le car, ils ont commencé à consommer. »
Et cette description semble également être valable en équipe de France. L’Equipe a d’ailleurs révélé que lors de la dernière Coupe du monde, deux joueurs en étaient venus aux mains lors d’une soirée arrosée à Aix-en-Provence. « J’ai entendu tout ça. Je ne peux pas le nier. Attention, le mot « sortir » n’est pas un mot interdit pour moi. Je pense qu’on a besoin de sortir, d’aller à la rencontre des gens, a indiqué le sélectionneur tricolore à ce sujet. Si on parle de la consommation d’alcool ou de substances interdites, c’est autre chose. »