Redoublement, brevet, groupes de niveau, stages de réussites, le ministre de l’Education, Gabriel Attal, a énoncé ce mardi une longue liste de mesures pour rehausser le niveau des collégiens et des lycéens.
Ce mardi, le ministre de l’Education a présenter des mesures pour relever le niveau des élèves au collège et au lycée qui est en baisse selon la dernière enquête Pisa. C’est au collège Charles-Péguy dans le XIXe arrondissement de Paris que Gabriel Attal a énoncé ses mesures.
Sur la question du redoublement les professeurs “auront le dernier mot”
Au collège, en 2020, il y a eu 0,7% de redoublants parmi les effectifs de 6e. On compte 0,5% en 5e, 0,4% en 4e et 2% en 3e. Le redoublement est en baisse dans le secondaire. Mais le redoublement ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté éducative. Selon le Centre national d’étude des systèmes scolaires, le redoublement a “toujours un effet négatif sur les trajectoires scolaires et demeure le meilleur déterminant du décrochage”. Ainsi, l’équipe pédagogique et les professeurs auront “le dernier mot s’agissant” du redoublement de l’élève. “Dès le premier trimestre de l’année 2024, je publierai un décret qui rendra à l’équipe pédagogique – et non plus aux familles – le dernier mot s’agissant du redoublement de l’élève”, explique Gabriel Attal dans un courrier adressé aux enseignants.
Passer du collège au lycée sans brevet sera impossible
À partir de 2025, il sera obligatoire d’obtenir son brevet des collèges pour accéder à la seconde au lycée. Les élèves qui ne l’auront pas obtenu devront rejoindre une “classe prépa-lycée pour consolider leur niveau”, souligne le ministre. Il annonce également mettre fin au “correctif académique qui réévalue artificiellement” les notes du brevet.
Des groupes de niveau et l’IA au collège et au lycée
La dernière enquête de l’OCDE confirme que les performances des élèves au collège et au lycée est en baisse. Le français et les mathématiques sont les bêtes noires des élèves. Si la France est dans la moyenne des pays étudiés, elle enregistre néanmoins des résultats “parmi les plus bas jamais mesurés”, avec notamment une “forte baisse en mathématiques”. C’est pour cela que Gabriel Attal souhaite que les élèves de 6e et 5e soient réparti en trois groupes de niveaux pour ces matières à partir de la rentrée 2024. Pour les classes de 4e et de 3e, cette mesure entrera en vigueur en septembre 2025. Ces groupes compteront une “quinzaines” d’élèves.
Dans le prolongement de ces groupes de niveau, Gabriel Attal souhaite que les volume horaire de français et de mathématiques puissent être “sensiblement augmenté”. Pour se faire, une réduction temporaire des cours dans d’autres disciplines sera opérée. Cette mesure permettra aux collégiens “connaissant les plus grandes difficultés” en mathématiques et en français d’avoir une “scolarité aménagée”.
Une nouveauté ancrée dans l’actualité fera aussi son apparition dès septembre 2024. Gabriel Attal a évoqué la mise en place d’une intelligence artificielle pour aider tout les élèves passant du collège au lycée, à l’apprentissage ou à l’approfondissement des mathématiques et du français.
Des stages de réussite “prescrits”
Dans son courrier, Gabriel Attal a informé les professeurs qu’ils pourront “recommander, voire prescrire à leur élèves des stages de réussite durant les vacances scolaires conditionnant leur passage dans la classe supérieure”. Les professeurs volontaires verront leur rémunération doubler pour atteindre “156 euros pour 3 heures” de stage.
Vers un baccalauréat plus difficile
Les mathématiques seront à nouveau mises à l’honneur au bac. Depuis 2023, elles sont de retour dans le tronc commun en première. Une nouvelle épreuve de mathématiques va faire son apparition en fin de première, au baccalauréat.
La notation des épreuves terminales du baccalauréat sera aussi renforcée. Le ministre veut mettre fin au “correctif académique” dès la session de juin 2024. Jusqu’à présent, le bac est en partie en contrôle continu. Chaque copie peut être noter à la hausse quand un élève est proche de la moyenne nécessaire pour valider le diplôme. Mais il y aura du changement. “Ce sont désormais les notes que vous attribuez et elles seules, qui détermineront leur obtention par nos élèves”, souligne le ministre.
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