Il avait fallu attendre près de cinq mois de championnat la saison dernière pour voir Béziers mordre la poussière pour la première fois sur sa pelouse du stade Raoul-Barrière. Cette défaite du 18 janvier dernier face à Provence avait d’ailleurs été la seule des Biterrois sur toute la saison régulière. Cette fois, il n’y a pas eu besoin de patienter. Cette équipe de Béziers si difficile à malmener devant son public mais qui avait déjà donné des raisons de s’inquiéter pour elle chez le promu Nice vendredi dernier a en effet connu la défaite (23-19) dès sa toute première sortie à domicile, ce jeudi face à Biarritz en ouverture de la 2eme journée de Pro D2. Vainqueur dans la douleur (23-21) de Valence-Romans lors de la 1ere journée vendredi dernier, le BO a aligné un nouveau succès en s’imposant sur la pelouse biterroise et reste ainsi invaincu après ses deux premiers matchs.
Un exploit en tout point monumental pour les Biarrots, qui auraient dû toutefois tuer tout suspense beaucoup plus tôt et se mettre à l’abri de cette fin de match qui aurait pu permettre à Béziers de renverser les Basques après la sirène. Il n’en a rien été et c’est presque logique tant les Biterrois ont peiné face à cette équipe de Biarritz qui, elle, a constamment mis à mal les locaux. Cela avait commencé par cette pénalité de Thomas Dolhagaray, l’un des meilleurs joueurs jeudi. Le premier essai biarrot n’a pas traîné lui non plus, consécutivement à une pénaltouche et un groupé pénétrant exploité tout en puissance par Cornell Du Preez.
Et dire que Biarritz n’avait gagné que deux matchs à l’extérieur la saison dernière…
Béziers a bien réagi très vite, et trouvé la faille lui aussi, grâce à un Pauta Okunuku qui profitait lui aussi d’un ballon porté pour aller à dame. Le BO a toutefois repris rapidement sa domination ainsi que le large, d’abord sur le premier essai du talonneur Yohan Beheregaray sous les couleurs basques puis, en seconde mi-temps et alors que Hoarau avait profité du pêché de gourmandise de ses adversaires pour relancer les Biterrois dans les arrêts de jeu de la première période, complètement contre le cours du jeu, sur un autre essai, inscrit cette fois par Baptiste Fariscot. Ce dernier se trouvait à la conclusion d’une action partie de nouveau d’une touche avant qu’une très belle séquence puis une superbe inspiration au pied de Dolhagaray ne débouche sur ce troisième essai, inscrit par le jeune ailier.
Cet essai aurait dû valider définitivement cette magnifique performance du BO. C’était mal connaître Béziers, qui a tout tenté pour doucher la joie biarrote, et n’est pas passé loin d’y parvenir. Tout le monde retiendra uniquement toutefois ce succès des Basques que personne n’avait vu venir. Surtout de la part d’une des pires équipes à l’extérieur du dernier exercice (deux victoires également). Quelle sensation !