Qu’est-ce qu’on appelle des « superprofits » ?

Ce mardi, Emmanuel Macron a dénoncé les « profiteurs de guerre », c’est-à-dire les groupes qui se sont enrichis pendant le conflit en Ukraine. Il envisage ainsi de taxer leurs « superprofits ».

Une demande de « propositions fortes »

Le chef de l’Etat a notamment dénoncé les « producteurs et les spéculateurs » qui ont profité du conflit en Ukraine pour augmenter leurs bénéfices. Une taxe sur leurs superprofits est donc envisagée, notamment pour financer la très forte augmentation des dépenses publiques de ces derniers mois. En effet, pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, la « cote d’alerte est atteinte ». L’exécutif demande ainsi des « efforts » de la part des entreprises. Sur CNews, Bruno Le Maire a ainsi déclaré « Je leur demande de me faire des propositions, et des propositions fortes. »

Moi je leur demande de me faire des propositions, et des propositions fortes, pour qu’ils puissent rendre une partie de leurs bénéfices aux Français directement.

Bruno Le Maire sur CNews

Quels sont les groupes visés ?

Le terme de « superprofit » fait référence à un « profit considérable, au-dessus des profits habituels ». Total par exemple visé. Ses profits ont en effet augmenté de 48% au premier trimestre 2022 (+ 4,9 milliards de dollars). En 2021, le groupe avait déjà augmenté ses bénéfices de 16 milliards de dollars en raison de la hausse du cours des hydrocarbures. Engie a également profité de la guerre en Ukraine avec 4,6 milliards d’euros de bénéfices supplémentaires pendant les trois premiers mois de 2022. C’est aussi le cas de CMA CGM et de banques comme BNP Paribas ou Société Générale.

Une solution mise en avant par l’opposition

La taxation des superprofits a également été défendue par plusieurs personnalités de l’opposition. En effet, Marine Le Pen a elle aussi proposé sur franceinfo une « taxe sur les superprofits » des « profiteurs de guerre ». Le député communiste Fabien Roussel a de son côté déposé une proposition de loi pour taxer les superprofits des compagnies pétrolières. Le gouvernement s’y oppose pour le moment. Il considère que faire pression sur les grands groupes est plus efficace.

Ainsi, pour le ministre chargé des Comptes publics Gabriel Attal sur France Inter, “Passer par une taxe, passer par de l’impôt que l’État va venir prélever ça prend beaucoup plus de temps que de demander à ces entreprises de mettre en place directement des mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français“.

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