La Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) ne plaît pas à tous. Et surtout pas à Carole Delga, la présidente d’Occitanie qui compte bien rassembler tous les mécontents du PS.
Pour Carole Delga, la NUPES, l’accord conclu entre la France Insoumise, le Parti Communiste Français, les Verts et le Parti Socialiste ne respecte pas les valeurs du PS. Pourtant, elle ne compte pas se retirer comme Bernard Cazeneuve, mais plutôt rassembler ceux qui pensent comme elle pour les élections législatives de juin. Vendredi soir, dans une réunion privée, elle a rassemblé plusieurs centaines de cadres et militants hostiles à l’union.
“Je ne partage pas le programme de monsieur Mélenchon (…) et ma conviction ne varie pas en fonction des circonstances électorales” écrit-elle sur Twitter. Selon elle, 70 personnes proches du PS compteraient se présenter en dehors de la NUPES. Mais qui est cette femme à l’accent chantant qui compte bien redorer l’image du PS ?
Carole Delga, la figure montante du PS
Issue d’une famille modeste, Carole Delga entre dans la vie politique en 2005 en devenant directrice adjointe de l’aménagement du territoire au Conseil régional de Midi-Pyrénées. Attachée territoriale de formation, elle devient maire quatre ans plus tard, à 36 ans, de Martres-Tolosane en Haute-Garonne, où elle réside encore.
En 2012, elle est élue en Haute-Garonne au premier tour des élections législatives. Repérée comme une prochaine figure de la gauche, elle fait son entrée en politique au niveau national en 2014, appelée au gouvernement de Manuel Valls en tant que secrétaire d’Etat au Commerce. Elle est notamment à l’origine des labels “Fait maison” dans les restaurants, et a œuvré pour la reconnaissance des artisans. Mais elle reste très discrète et méconnue du grand public.
C’est en 2015, lorsqu’elle remporte les élections pour la présidence de la région Occitanie avec 44,8% des voix que son nom commence à être entendu. Encore plus lorsqu’elle est réélue en 2021 avec 57% des suffrages, alors même que le parti est en déclin au niveau national. Néanmoins, son parcours n’a pas toujours été simple. Elle raconte notamment à France Télévisions : “Dans la campagne régionale, j’ai senti de la misogynie (…). j’ai bien constaté que le fait d’être une femme, et jeune pour certains, ça pouvait être un motif de manque de légitimité“.
Elle est devient également la première femme française à prendre la tête d’une association d’élus en devenant présidente de Régions de France.
En Occitanie, l’union de gauche
Carole Delga rassemble au-delà du PS. Mais elle ne souhaite pas s’assembler avec tous. Pour les élections régionales de 2021 elle affiche une liste des 400 chefs d’entreprises qui la soutiennent. En effet, elle est un fervent soutient de certaines activités privées, comme l’aéronautique. Dans le même temps, elle fait alliance pour les élections avec les Communistes et les écologistes qui ne soutiennent pas Europe Ecologie Les Verts. Elle refuse toute alliance avec ce dernier parti, et avec LFI. Si deux vice-présidents de la région Occitanie sont Communistes, pour elle la NUPES n’a rien avoir avec l’alliance dans sa région.
Le PS dispose d’une large assiette électorale dans cette région de 5,7 millions d’habitants. Cela peut expliquer le mécontentement de la présidente de voir que peu de députés PS sont en lice pour la NUPES. Elle a notamment apporté son soutien au candidat de Renaissance (le nouveau nom de La République En Marche) en Lozère face à l’unique candidate de gauche dans la circonscription, Sandrine Descaves qui se présente pour la NUPES. Mais elle assure être “une opposante à Emmanuel Macron” dans le Parisien, et vouloir vraiment “initier la reconstruction” à Ouest France.
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