Yaël Braun-Pivet a quitté le gouvernement. Elle est en passe de devenir présidente de l’Assemblée nationale. Portrait.
Chevelure blonde, la cinquantaine, avocate et militante associative, Yaël Braun-Pivet va devenir présidente de l’Assemblée nationale. Ancienne membre du Parti Socialiste, elle rejoint Emmanuel Macron et En Marche ! en 2017. Elle est élue députée de la cinquième circonscription des Yvelines. C’est un grand changement dans sa vie politique, elle qui s’était contenté à un poste de trésorière du PS à Tokyo.
Une vie d’avocate et de bénévole
Yaël Braun-Pivet fait ses études en droit à la fac de Nanterre. Elle devient avocate en droit pénal au barreau de Paris puis celui des Hauts-de-Seine. Elle part en Asie puis au Portugal pour suivre son mari et obtient un master droit des affaires et juriste d’entreprise à son retour en 2012. Yaël Braun-Pivet crée alors une start-up de chambre d’hôtes avant de s’engager bénévolement. En novembre 2014, elle dirige une cellule départementale d’accès aux droits et à la justice. L’avocate crée des consultations gratuites et donne des conseils juridiques à ceux dans le besoin. Elle s’engage également dans les Restos du Cœur et pilote la création du centre d’accueil de Sartrouville. En 2017, elle quitte ses fonctions de bénévole à la suite de son élection.
2017, le grand bond
Yaël Braun-Pivet a toujours voté PS. C’est elle qui le dit. Elle adhère à LREM en 2016, convaincue par la position modérée de Macron sur le projet de réforme de la déchéance de nationalité. Elle est élue députée et son parcours fascine. Certains disent qu’elle n’est là que pour la parité, mais Yaël Braun-Pivet va marquer les esprits. Elle est élue présidente de la commission des Lois. C’est la deuxième femme de l’histoire de la Vème république à atteindre ce poste. Son engagement détonne : elle n’hésite pas à prendre opposition au gouvernement et marque un renouvellement politique. Elle présente sa candidature à la présidence de l’Assemblée en 2018 mais se retire, soutenant Richard Ferrand. Le Journal du dimanche l’affirme : il la situe parmi « les 10 députés qui vont peser dans le quinquennat.
Actions à la commission des Lois
Yaël Braun-Pivet fait des prisons la priorité de son mandat. Elle fait déplacer une trentaine de députés dans des établissements pénitentiaires français. La présidente de la commission s’investie dans la création de centre pénitentiaires de réinsertion. Un nouveau modèle de prison, dont elle propose d’en construire 18 nouveaux. En 2020, elle dépose une proposition de loi visant à assurer la sureté pour les terroristes qui sortent de prison. Mais le Conseil Constitutionnel censure la majeure partie de l’article, qui ne conduit qu’à une légère modification du Code pénal.
En juillet 2018, elle assure la présidence de la commission d’enqûete sur l’affaire Benalla. Critiquée pour son manque supposé d’impartialité, elle est menacée sur les réseaux et reçoit des injures sexistes et antisémites. Sa gestion de l’affaire est compliquée : l’association Anticor l’accuse d’avoir « été la figure emblématique du parlementarisme godillot ». En 2022, Elisabeth Borne l’a nommé ministre des Outre-mer dans son premier gouvernement. Sa réélection aux législatives lui permet d’être candidate à la présidence de l’Assemblée.
Pour rappel, Braun-Pivet avait voté contre l’inscription du droit à l’avortement à la Constitution en 2018. A la vue de la situation des Etats-Unis, la future présidente de l’Assemblée va devoir faire face à une vague de critiques.
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