C’était un match à ne pas perdre, et le Racing 92 s’est incliné dans les grandes largeurs. Une semaine après le succès 21-26 sur la pelouse de La Rochelle, le club francilien recevait Pau dans une rencontre extrêmement importante pour le maintien, et il a été battu 29-47 par la Section dans son antre de la Paris La Défense Arena. Si bien que si Perpignan ne perd pas contre Bordeaux-Bègles dans la soirée, le Racing 92 sera barragiste, à huit journées de la fin de la saison régulière.
Après le match, le centre Henry Chavancy, au club depuis un quart de siècle, ne cachait pas son immense déception, au micro de Canal+ : « C’est une énorme contre-performance. On avait à cœur d’enchaîner après le match de La Rochelle, qui nous avait fait du bien mentalement. On savait que c’était un match très important pour se donner un petit peu d’air dans l’optique du maintien. On en prend 50 à la maison, c’est inadmissible. On s’excuse auprès de tous nos supporters, de tous ceux qui aiment le Racing. On leur promet qu’on ne lâchera rien du tout et qu’on se battra jusqu’au bout. Le seul objectif qu’on a maintenant, c’est de sauver ce club. Il reste huit matchs pour ça, il va falloir qu’on travaille dur. »
Le Racing 92 n’a plus joué le maintien depuis sa remontée
Une lutte à quatre, avec le Stade Français, Perpignan et Vannes, semble se dessiner pour ne pas finir aux deux dernières places. Mais Chavancy assure que le groupe ciel et blanc est assez costaud pour aller chercher le maintien, un objectif que le club n’a plus visé depuis 2009 et sa montée en Top 14, le Racing 92 ayant toujours fini dans le Top 6 depuis.
« On est dans une situation où on n’a pas de confiance, et à chaque fois qu’on a des matchs-bascule comme celui-là pour retrouver une bonne dynamique, ça ne nous réussit pas. C’est la première fois que je vis ça, c’est difficile, mais on ne lâchera rien. On est tous investis de cette mission de sauver le club, ça nous tient évidemment à cœur et on donnera tout pour ça. C’est un groupe qui travaille dur, tous ensemble. C’est ce qui me permet de rester optimiste, mais quand on voit notre prestation, spécialement en deuxième mi-temps, je crois qu’il n’y a pas grand chose à dire, il faut aller travailler. » Dans trois semaines, le Racing 92 ira à Clermont, avant de recevoir Bordeaux-Bègles lors de la journée suivante. On y verra alors peut-être un peu plus clair.