C’est via la séance de tirs au but que le Real Madrid s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions au détriment de l’Atlético de Madrid mercredi soir au Metropolitano. Après un succès 2-1 à Bernabeu huit jours plus tôt, les Merengues s’étaient inclinés 1-0 chez les Matelassiers, contraints dès lors d’en passer par la prolongation ; puis les tirs au but.
A ce petit jeu, la Maison blanche a fait parler sa traditionnelle baraka, les Colchoneros ayant eu du reste à déplorer l’invalidation de la tentative victorieuse de Julian Alvarez, deuxième tireur des locaux, pour un double contact présumé sur une glissade. Une action interdite aussitôt relevée par les joueurs du Real, et notamment Kylian Mbappé, avec l’assentiment ensuite du corps arbitral, qui ne bénéficiait pas pour l’occasion de la technologie à puce implantée dans le ballon même pour apprécier la moindre touche de balle. Les multiples loupes et ralentis ne permettant pas de lever complètement le doute.
« Tu as vu quoi toi ? Il l’a touché ou pas ? Tu as vu ou pas ? Si quelqu’un l’a vu toucher le ballon deux fois, qu’il lève la main ! Hein ? Allez ! Qui lève la main ? Qui lève la main ? Eh bien, personne ne lève la main », s’est emporté en conférence de presse, à chaud, le coach de l’Atlético Diego Simeone. Une entreprise de « victimisation systématique » dénoncée par le portier merengue Thibaut Courtois.
Une règle susceptible de changer ?
En fin de journée ce jeudi, l’UEFA a bien tenté de justifier la décision de ses arbitres. « L’Atlético de Madrid a saisi l’UEFA pour l’incident qui a conduit à l’annulation du coup de pied de réparation tiré par Julian Alvarez à la fin du match de Ligue des champions contre le Real Madrid hier soir. Bien que minime, le joueur a touché le ballon avec son pied debout avant de le botter. En vertu de la règle actuelle (Règle 14.1 des Lois du jeu), la VAR a dû appeler l’arbitre pour lui signaler que le but devait être refusé. »
L’UEFA concluant son communiqué par une réflexion plutôt lunaire et malvenue au vu des circonstances: « L’UEFA entamera des discussions avec la FIFA et l’IFAB pour déterminer si la règle doit être revue dans les cas où un double contact n’est manifestement pas intentionnel ». Un verdict à peine entendable pour l’Atlético de Madrid, qui passe certainement en boucle ce jeudi les images de ce penalty invalidé lourd de conséquences.