Daniel Riolo était l’invité de l’ancien défenseur suisse d’Arsenal, Johan Djourou, qui anime un podcast dans lequel il reçoit des personnalités du monde du football. Le journaliste et éditorialiste de RMC s’est vu proposer de définir son plan d’action s’il était nommé président de son club de coeur, le Paris Saint-Germain.
Riolo voit deux volet principaux à traiter : la place du PSG au sein du football français, avec un rôle trop déconnecté et condescendant à son goût, puis la politique sportive du club.
« Le premier aspect, c’est le rôle du président à l’intérieur du foot français. Je considère que je ne suis pas tout seul dans mon championnat et que mon but n’est pas de l’écraser, mais de faire en sorte qu’il soit concurrentiel pour le valoriser. Il faut une entente entre les acteurs du championnat pour créer une compétitivité forte, comme en Espagne ou en Angleterre, où on se fait la guerre sur le terrain mais où il y a une volonté de faire grandir la ligue.
Ce n’est pas ce que fait le PSG. Il faudrait renouer le lien avec tout le monde. Les autres ne sont pas des laquais et moi le grand patron auquel vous devez tous baiser la main. J’œuvrerais pour le bien collectif du football français.
Pour la gestion de mon club, j’essayerais de définir une politique globale. […] J’opterais pour une ligne. Pas un coup des stars mondiales, puis l’inverse après. Et s’il y a des stars, je n’accepte pas tout. On envoie pas de l’oseille dans tous les sens en faisant en sorte qu’ils ne veuillent pas partir. C’est l’un des gros soucis du club sur les dernières années. Moi, je ne retiendrais personne. Tu veux partir, on trouve un club et on discute. Et quand je fais venir un joueur, on ne le surpaye pas pour de mauvaises raisons. Ce serait une bonne base pour la politique sportive sur le long terme ».
Daniel Riolo n’a pas l’intention de se porter candidat à la présidence du Paris Saint-Germain, malgré ses critiques acerbes contre Nasser Al-Khelaifi. Il a d’ailleurs confié à Djourou qu’à 54 ans, il commençait d’ailleurs à se poser des questions sur sa fin de carrière journalistique.