Le plan de Primoz Roglic était très clair, et il pouvait difficilement mieux le mettre à exécution. Sur un tracé qu’il connaissait parfaitement pour s’être déjà imposé au sommet de l’Alto de Moncavillo quatre ans avant cette 19eme étape de la Vuelta qui s’est donc jouée tout en haut de cette ascension certes vertigineuse mais sans le moindre secret pour le Slovène. Après avoir demandé à ses équipiers de la formation Red Bull-Bora Hansgrohe d’imprimer très vite un train d’enfer, comme cela avait déjà été le cas lors des précédentes étapes en haute altitude de ce Tour d’Espagne, Roglic a pu s’exprimer dans ce rôle de patron de la course qui lui convient le mieux.
Pas encore en rouge mais très vite virtuel nouveau leader, le triple vainqueur de l’épreuve plus que jamais en passe d’inscrire son nom au palmarès pour la quatrième fois s’est retrouvé à l’avant, presque sans rendre compte, d’abord aux côtés de deux de ses coéquipiers puis très vite seul tandis que derrière, Ben O’Connor, malgré d’énormes efforts (et un gros travail de Valentin Paret-Peintre une nouvelle fois) pour rester au moins au contact des autres prétendants au podium, avait déjà compris qu’il ne passerait pas un quatorzième jour en rouge.
Gaudu deuxième de l’étape
A deux jours de l’arrivée finale de cette Vuelta et à la veille d’une dernière chance pour les rivaux du leader de l’équipe Red Bull-Bora Hansgrohe sur la terrible étape de samedi, « Rogla » avait décidé de frapper fort. Non seulement, il a remporté cette 19eme étape, s’offrant du même coup une 15eme victoire d’étape sur le Tour d’Espagne mais il s’est également appliqué à créer de gros écarts.
L’autre belle journée est pour David Gaudu. Impressionnant dans le final, le petit grimpeur français de l’équipe Groupama-FDJ a damé le pion à tous ses concurrents – Roglic excepté – et en particulier à Enric Mas, qu’il a coiffé dans les derniers mètres, pour réaliser la plus belle opération du jour. Même si le gros coup – et coup double de surcroît – de cette 19eme étape est évidemment à mettre à l’actif du triple vainqueur de la course, et de nouveau patron de cette Vuelta.