Rugby Championship: Le coup de poker des Pumas

On ne change pas une équipe qui gagne, a-t-on généralement coutume de dire. Visiblement, Felipe Contepomi s’en fiche complètement. Ainsi, alors que son équipe avait réussi l’exploit le week-end dernier de battre l’Afrique du Sud (29-28), au même titre que l’Argentine peut toujours rêver de remporter ce Rugby Championship avant les retrouvailles de samedi avec les Springboks, le sélectionneur argentin n’a pas hésité à revoir de manière très conséquente la composition de son XV de départ pour cet acte 2 face aux doubles champions du monde en titre, sur la pelouse de Nelspruit.

Par rapport à l’équipe qui s’était présentée face aux Sud-Africains samedi dernier, Contepomi a ainsi décidé d’apporter sept changements et de changer du même coup la moitié ou presque de son équipe. Juan Cruz Mallia, à l’arrière, et Bautista Delguy, à l’aile, deux des nombreux Argentins de la sélection à évoluer dans le championnat de France (Mallia évolue à Toulouse tandis que Delguy défend chaque week-end les couleurs de Clermont) et qui avaient débuté la rencontre du week-end dernier (5eme journée), font notamment les frais de ce violent coup de balai opéré par leur entraîneur au moment d’affronter les Springboks pour la deuxième fois en deux semaines.

L’Argentine n’avait jamais été aussi près d’un premier titre…

Et sachant qu’un nouveau succès pourrait permettre à l’Argentine, 2eme à cinq points de l’Afrique du Sud avant cette 6eme et dernière journée, d’écrire l’une des plus belles pages de son histoire en inscrivant pour la première fois son nom au palmarès de la compétition uniquement remportée à ce jour par la Nouvelle-Zélande (vingt fois sacrée), tenante du titre, l’Afrique du Sud (quatre titres) et l’Australie (quatre titres également). La charnière ne sera pas non plus la même qu’il y a sept jours, puisque c’est cette fois Gonzalo Garcia qui sera aligné au coup d’envoi au poste de demi de mêlée (aux côtés de Tomas Albornoz à l’ouverture). Il ne reste plus à souhaiter pour Contepomi et les Argentins qu’ils ne gardent pas un goût amer de tous ces changements après-coup.