La prudence est toujours de mise avec ce type de blessures. Mais les nouvelle sont plutôt bonnes pour Cyprien Sarrazin, qui souffre d’un hématome sous-dural depuis sa violente chute à l’entraînement à Bormio le 27 décembre dernier.
L’état de santé du descendeur tricolore est toujours « stable », comme l’a confirmé jeudi la Fédération française de ski (FFS), et Sarrazin est sorti « du service de réanimation et a été hospitalisé dans un service de soins ». Il doit être rapatrié à Lyon, pour être suivi dans le service de neurochirurgie du Médipôle de Lyon.
Autre point positif, aucune autre blessure n’a été détectée pour le Bornandin, qui se plaignait d’un pied et d’un genou après sa chute. Pour autant, il est encore beaucoup trop tôt pour savoir à quel moment Sarrazin pourra reprendre la compétition. « La durée de son indisponibilité est pour l’heure indéterminée », confie la FFS, qui ajoute simplement que la période de récupération et de rééducation sera « longue ».
Un proche de Sarrazin: « Là, tu ne sais pas du tout… »
Le skieur de 30 ans s’engage en effet dans une période pleine d’incertitude, car les blessures à la tête sont plus délicates à gérer que celles au genou ou à la cheville. « Un ligament croisé, tu sais que t’en as pour un an, t’es fixé. Là, tu ne sais pas du tout… » constate un membre de son entourage dans les colonnes de L’Equipe.
« Le fait d’avoir un réveil rapide et de sortir au bout de quelques jours de réanimation constitue un élément de bon pronostic », explique le docteur David Brauge, neurochirurgien à Toulouse. Mais il reste encore de nombreuses cases à cocher, progressivement, avant d’envisager une reprise du ski.
« D’abord, il faut avoir récupéré intégralement sur le plan neurologique, ce qui implique de réaliser certaines batteries de test assez poussées pour explorer toutes les fonctions. Ensuite, des examens (IRM et scanner) doivent montrer que la boîte crânienne est consolidée. Enfin, il faut respecter un délai minimal avant la reprise, entre six et douze mois après le traumatisme. »