Atteint d’un synovialosarcome alors qu’il n’était encore qu’adolescent, Matthieu Lartot a dû faire face à une récidive de son cancer quelques années plus tard. Au mois d’avril 2023, il annonce qu’il va subir l’amputation de sa jambe droite après la découverte de nouvelles et nombreuses cellules cancéreuses. Combattif, le journaliste de France Télévisions revient à l’antenne dès le mois de septembre. Depuis il a écrit un livre intitulé « On n’ampute pas le coeur (Mon combat pour la vie) » et témoigne régulièrement au sujet de la maladie. Il l’a encore fait ce dimanche pour dénoncer une injustice.
Invité de l’émission « Un dimanche à la campagne », celui qui présente « Stade 2 » sur les antennes du groupe audiovisuel public a notamment évoqué le prix des prothèses et les injustices qui y sont liées. « Moi j’ai découvert l’injustice, la double-peine. Pour que vous compreniez, je prends toujours un exemple qui est très simple. Un adolescent de quinze ans qui va être fauché par un chauffard en scooter, qui se retrouve amputé, il va bénéficier de l’assurance toute sa vie pour pouvoir se payer les meilleures prothèses. »
Matthieu Lartot veut changer la législation
Et Matthieu Lartot d’en dire plus sur ses fameuses prothèses. « Il faut savoir que les prothèses coûtent très cher, la meilleure et la plus sophistiquée coûte 100 000 euros et il faut la changer tous les six ans. Le même adolescent de quinze ans qui a un sarcome comme j’ai eu moi, et qui est amputé, là il n’y a pas d’assurance. Donc il est malade, il perd une jambe, et lui n’aura pas cette chance d’avoir un tiers pour payer toute sa vie, une prothèse qui coûte extrêmement cher. Donc il va avoir la prothèse qui est remboursée par la sécurité sociale. C’est celle que j’ai aujourd’hui. Qui est un bon genou, mais qui n’offre pas tout ce que la prothèse la plus sophistiquée vous permet d’avoir. »
Pour le journaliste, l’injustice est donc sérieuse. « Donc en fait, l’idée c’est que, avoir une prothèse aujourd’hui, qui se rapproche le plus possible d’une jambe normale, ça ne doit pas être un luxe en France. Donc tout ça, moi, me scandalise et j’espère qu’on va peut-être pouvoir faire changer la législation en France pour donner une accessibilité plus grande, des outils pour avoir une vie à peu près normale. »