Sébastien Loeb charge son copilote !

La malédiction a donc encore frappé. Toujours en quête d’un premier sacre sur le Dakar, Sébastien Loeb a vu ses rêves de victoire s’envoler dès la troisième étape. A l’attaque pour tenter de combler les quinze minutes de retard concédée sur l’étape-marathon – un moindre mal au vu de ses problèmes de ventilateur lors de la première manche, le pilote alsacien est parti en tonneaux. Et s’il est parvenu à raller l’arrivée, concédant plus d’une heure de retard, la FIA l’a finalement déclaré hors-course, estimant que son arceau de sécurité était trop endommagé.

Très vite, certains ont pointé du doigt son manque de prudence. « À cet endroit-là, il y avait un truc noté dans le road-book, une marche (un trou) en descente, a ainsi fait observer le pilote Mini Guillaume de Mevius. J’ai vu les débris juste après, à gauche. On est passé assez calmement, c’était vicieux, mais ce n’était pas non plus un gros piège. » Une version rapidement démentie par Fabien Lurquin, le copilote de Sébastien Loeb.

« Fabian ne me l’a pas annoncée tout de suite »

« Je n’avais pas ça dans mon road-book », a-t-il assuré auprès de L’Equipe, assurant que la voiture n’allait pas trop vite : « Je pourrais dire que Seb va trop vite mais ce serait aussi ma faute car ça voudrait dire que je ne tiens pas mon « cheval de course » mais ce (mercredi) matin, je n’ai toujours pas ce sentiment-là. J’ai vraiment le sentiment qu’on était sur un bon rythme. On était appliqués, c’était calme. Ça roulait vite évidemment, mais ce n’était pas au-dessus, franchement. Je n’aime pas dire ça parce que ça donne l’impression de se dédouaner de tout, mais c’est vraiment un manque de réussite.» 

Mais interrogé par le Dauphiné-Libéré alors qu’il s’apprêtait à rentrer en France, Sébastien Loeb n’était visiblement pas convaincu des dires de son copilote. « Il y a un doute, parce qu’une note dans le road-book lui a peut-être échappé, a-t-il affirmé. On sortait d’un carrefour, un truc un peu compliqué, et potentiellement, Fabian ne me l’a pas annoncée tout de suite. C’était une marche en descente notée ‘’danger zéro’’, soit le plus bas niveau. Est-ce qu’il me l’a dit ou pas ? Je n’en sais rien, on n’a pas de caméra embarquée pour vérifier. »

Pour autant, l’ancien maître des rallyes n’est pas certain que cela aurait changé quelque chose. « Admettons que ça ne soit pas le cas. Est-ce que j’aurais agi différemment s’il m’avait clairement annoncé le truc ? Je n’en suis pas certain, a encore expliqué Sébastien Loeb. Je me répète, mais on n’était pas en mode de sur-attaque. De toute façon, on ne va pas refaire l’histoire… »