La malédiction l’a encore emporté. Après une première sérieuse alerte lors de la première journée marathon, Sébastien Loeb a vu ses rêves d’un premier sacre sur le Dakar s’envoler dès la troisième étape du rallye-raid. La faute à un violent accident après seulement 12 kilomètres de spéciale. S’il a pu terminer l’étape, concédant plus d’une heure sur le vainqueur à l’arrivée, la FIA l’a empêché de reprendre la course, estimant que son arceau de sécurité était trop endommagé.
Le pilote alsacien n’a pas caché sa frustration au lendemain de sa mise hors course. « Je trouve ça frustrant et décevant car, selon moi, elle n’est pas basée sur des arguments solides, a-t-il fait savoir. Bien sûr, la sécurité est super importante, je le comprends. Mais la ligne qu’ils ont tracée ici ne semble pas adaptée à notre discipline, où nous courons dans des conditions extrêmes. Notre équipe a fourni des preuves pour prouver que l’arceau était toujours solide, et je leur fais entièrement confiance. Même visuellement, on peut voir que la sécurité n’a pas été compromise. Donc oui, c’est dur à accepter. »
Sébastien Loeb, la folle rumeur ?
Dès mardi soir, Dacia a d’ailleurs déposé un appel de cette décision. Et à en croire le site Motorsport, cet appel pourrait lui permettre de reprendre la course quand bien même il n’a pas pris le départ de la 4e étape, mercredi. « Après l’appel déposé par Dacia en fin de soirée, il appartient en effet aux commissaires d’évaluer s’il peut revenir lors des prochaines spéciales, même en ayant manqué cette étape. Le but serait de marquer des points pour le championnat du monde des Rallyes-Raid, où Dacia fait face à Ford et Toyota », écrit le site spécialisé. S’il ne pourrait prétendre au classement général, Sébastien Loeb pourrait se concentrer sur les étapes et ainsi marquer des points au classement du championnat du monde des Rallyes-Raid.
« La Cour d’appel internationale a déjà estimé par le passé que, dans des ‘circonstances exceptionnelles’, la responsabilité objective d’un concurrent dans un cas de non-conformité de sa voiture pouvait mener à une sanction moins sévère que la disqualification, avait fait savoir la FIA dans un communiqué au moment de prononcer la mise hors course de Sébastien Loeb. Dans ce cas précis, seule la disqualification de la voiture n°219 peut être prononcée. »
Mais si l’on s’en réfère aux propos de Tiphanie Isnard, Team Principal de Dacia, la raison de l’appel déposé par Dacia n’est pas d’obtenir la réintégration de Sébastien Loeb. « On sait que la procédure n’aura pas d’impact sur le sport, bien malheureusement, a-t-elle en effet précisé auprès de L’Equipe. Mais elle peut avoir impact sur le futur, dans la manière dont on traite ces sujets très sensibles de sécurité, dont les conséquences sont terribles pour une équipe quand on l’arrête. »