N’en déplaise à Nick Kyrgios, Jannik Sinner est désormais officiellement tiré d’affaire. Dimanche soir après le sacre du jeune Italien à l’US Open, l’Australien, qui n’avait déjà pas épargné le joueur depuis qu’avait éclaté au grand jour cette histoire de double contrôle positif non sanctionné, s’était permis d’en remettre une couche sur son compte Twitter tandis que le numéro 1 mondial savourait sa deuxième victoire en Grand Chelem après l’Open d’Australie en janvier.
« Une première dans l’histoire ! Nous assistons à un moment de grandeur ! », a posté le taquin Australien, faisant référence là à ces deux contrôles positifs au clostébol (un produit figurant sur la liste de ceux interdits) subis par Sinner en mars dernier à Indian Wells sans pour autant que l’Italien ne soit suspendu, comme cela avait été le cas par exemple de Simona Halep. Kyrgios comme la Roumaine ont donc dû apprécier d’entendre que Sinner avait été définitivement innocenté par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
« Il m’était difficile de m’amuser », avait encore confié Sinner dimanche
De la même façon que l’ITIA, l’agence mondiale de l’intégrité du tennis ou sorte d’organisme indépendant créé par les instances dirigeantes internationales du tennis pour superviser les questions d’intégrité, avait estimé qu’il n’était pas question de sanctionner le meilleur joueur du moment avec Carlos Alcaraz (NDLR : Même si le numéro 2 mondial est de nouveau Alexander Zverev) dans la mesure où il avait ingéré la substance interdite en question sans le vouloir, l’AMA s’est en effet rangé à l’avis de l’ITIA.
L’instance a par conséquent décidé mardi de ne pas faire appel du blanchiment de l’Italien devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) alors qu’elle en avait le droit. Le protégé de Darren Cahill est donc officiellement acquitté. Et il va pouvoir enfin se sortir cette affaire de la tête. « C’était et c’est encore un peu dans mon esprit. À certains moments, il m’était difficile de m’amuser. La manière dont je me comportais ou dont je marchais sur le court n’était pas la même que d’habitude, et ceux qui me connaissent mieux savent que quelque chose n’allait pas », avait déclaré dimanche Sinner, venu à New York sans son kiné ni son préparateur physique. « Le Carota Boy » peut souffler. Cette fois complètement.