Si le football est né sur ses terres, l’Angleterre est maudite dans les grandes compétitions internationales. Seul le Mondial 1966 a souri aux Trois Lions jusqu’alors, mais pour quel sacrifice ? Une vraie malédiction souvent rappelée dans la presse médiatique, au gré des drames annoncés.
Nobby Stiles, Jack Charlton, Martin Peters, Ray Wilson, Bobby Charlton… tous sont morts frappés de démence – tous étaient titulaires en finale de la Coupe du monde 1966 remportée contre l’Allemagne de l’Ouest (4-2 après prolongation). Cela sans oublier un Denis Law, ancienne gloire de Manchester United et meilleur buteur de l’histoire de la sélection écossaise, qui à l’âge de 84 ans lutte contre la maladie d’Alzheimer.
Les têtes dans des ballons trop lourds incriminées
« J’ai 82 ans, donc évidemment que ça m’inquiète, confesse dans un entretien à la BBC Sir Alex Ferguson. Pour le moment, ma mémoire est assez bonne, donc prions le Seigneur et touchons du bois pour que ça reste comme ça. Je ne sais pas si ça va durer. Ça m’inquiète à 100%. Dire l’inverse serait mentir. Je continue de beaucoup lire, je fais aussi des quiz, et je pense que tout cela m’aide. Il y a des quiz sur Youtube où il faut répondre à 100 questions. Si je ne réponds pas correctement à 70% des questions, je suis déçu… »
Pour nombre de spécialistes, la récurrence des cas de démence ainsi observée chez les footballeurs trouve sa source dans la répétition des têtes et autres chocs crâniens évidemment négligés à cette époque. « Ces ballons en cuir… Quand l’eau y pénétrait, c’était comme mettre un coup de tête dans un boulet de canon ! C’était vraiment lourd. J’ai moi-même fait beaucoup de têtes, mais Dieu merci, cela ne m’a pas encore touché. Nous devons voir ce que nous pouvons faire pour aider. Le football a le devoir de regarder cette situation. Les gens comme moi devons à ce jeu d’agir. »