A l’occasion de la sortie de Spider-man No way home, on évoque la parcours musical de l’homme araignée sur grands mais aussi petits écrans !
[« SérieFonia : Season IV : Opening Credits » – Jérôme Marie]
[Extrait Sonore « Spider-Man, 1967 »]
[« Spider-Man : No Way Home – Trailer Theme »]
La semaine prochaine, Spider-Man : No Way Home sera enfin sur les écrans et nous saurons alors une bonne fois pour toute si, oui ou non, le film réunit les trois comédiens ayant successivement incarnés l’homme-araignée depuis le premier volet de Sam Raimi en 2002. On sait déjà depuis longtemps que tous les anciens méchants sont de retour… Il n’y a donc absolument aucune raison pour que Tobey Maguire et Andrew Garfield ne viennent pas jouer à « celui qui tissera le plus loin » au côté de Tom Holland le temps de ce nouvel opus, justement accès sur l’existence d’un gigantesque multivers… Exactement comme dans les comics.
[« Spider-Man, 1967 – Theme Music » – Paul Francis Webster & Bob Harris]
Spider-Man… Peter Parker pour les intimes… a fait sa toute première apparition dans les pages du magazine Amazing Fantasy numéro 15, en aout 1962. Sur une histoire et des dialogues de Stan Lee… et des dessins de Steve Ditko… Depuis, le super-héros new-yorkais n’a jamais cessé d’être l’un des préférés des amateurs du Monde entier. On ne compte plus ses différentes séries, publiées dans toutes les langues. Des suites, des spin-off, des reboots, des déclinaisons en tout genre… Un intarissable vivier d’aventures qui, naturellement, n’a guère traîné avant de connaître ses premières adaptations filmées. A commencer par l’iconique, la cultissime, série animée de 1967…
[« Spider-Man, 1967 – Sixth Sense » – Paul Francis Webster & Bob Harris]
Je n’ai aucunement l’intention de vous proposer un tour d’horizon exhaustif de toutes les productions TV (et principalement animées) ayant été proposées au fil des décennies… Mais la série de 1967, qui n’aura connu que 3 saisons, reste incontournable. Ne serait-ce que par sa chanson-générique que tous les films, ou presque, s’amusent encore à reprendre d’une façon ou d’une autre, aujourd’hui. La musique était signée de Bob Harris et le texte de Paul Francis Webster. Peu connu, Harris avait néanmoins précédemment travaillé avec Stanley Kubrick sur son Lolita, notamment… « Spider-Man, Spider-Man, does whatever a spider can… » : un refrain entêtant et définitivement encré dans les mémoires, que Michael Giacchino ne manque jamais d’intégrer le plus frontalement possible à ses partitions de la dernière trilogie en date…
[« Spider-Man : Homecoming – Theme from Spider-Man » – Michael Giacchino]
Faut avouer que lorsqu’on a tous entendu ça pour la première fois à l’occasion des sessions d’enregistrement de la bande originale de Spider-Man : Homecoming courant 2017, on a carrément tripé. Faut dire que ce thème n’avait encore jamais connu pareille orchestration… Etonnement, la chanson d’ouverture de la série japonaise de 1978 (et du long-métrage qui l’a précédée) n’a pas exactement rencontré le même engouement…
[« Spider-Man (tokusatsu) » – Michiaki Watanabe]
Adapter Spider-Man pour le Japon, c’était tout un bordel… Si bien qu’il ne restait presque plus rien du matériau d’origine. Voilà notre Spidey qui joue soudain du sabre entre deux pilotages d’un bon gros robot géant pour mieux tacler des monstres en caoutchouc… tout ça pendant 41 épisodes tout de même ! Faut le voir pour le croire… Un an plus tôt, en 1977 sur CBS, c’est le comédien Nicholas Hammond qui devenait le tout premier interprète de l’Araignée et de son alter-égo, dans une série Live-Action. 2 saisons, mais seulement 13 épisodes en tout et pour tout, et une musique… Comment dire ?… de son temps… Mais que l’on doit au Papa des thèmes de K2000 et Battlestar Galactica : Stu Phillips.
[« The Amazing Spider-Man, 1977 – Main Theme » – Stu Phillips]
On ne va pas se mentir : ce n’est qu’une fois confié aux mains expertes de Sam Raimi que Spider-Man peut, enfin, autant briller à l’écran que dans les pages de comics. Sauter, tisser, virevolter, plaisanter, tabasser… En ce début des années 2000, les technologies numériques permettent enfin toutes les extravagances que nécessite le genre… Et après Superman et Batman chez DC, Spidey devient le premier super-héros Marvel à casser à ce point la baraque au cinéma. Et de plus, il le fait en compagnie de Danny Elfman…
[« Spider-Man, 2002 – Costume Montage » – Danny Elfman]
Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas une grande histoire d’amour entre Danny Elfman et Spider-Man… Enfin… les coulisses de Spider-Man devrait-on dire. Dès le deuxième film, en 2004, il se lasse de la formule, qu’il juge restrictive. Lorsque je l’avais interviewé à ce sujet lors de la sortie de Spider-Man 2, il considérait sa partition comme étant de variations et non d’innovations. En gros, il s’y ennuie un peu. Ce qui a du se sentir, à un moment donné, puisque la production a fait appel à Christopher Young pour prendre la relève sur certaines scènes-clés… telle que celle, extraordinaire, du métro aérien…
[« Spider-Man 2, 2004 – The Train Sequence, Part II » – Christopher Young]
Quel super-héros peut se vanter d’avoir pour compositeurs Danny Elfman, Christopher Young, James Horner, Hans Zimmer et Michael Giacchino ?… Le Quinté gagnant. Peu importe l’ordre d’arrivée. Chacun avec une toile aussi différente que personnelle. Néanmoins, pour Spider-Man 3 en 2007, et Elfman ne rempilant définitivement pas, Christopher Young (qu’on aperçoit d’ailleurs sur la scène du théâtre dont MJ se fait virer en tout début de film) est contraint de réutiliser les thèmes établis par son prédécesseur. Ce qui ne l’empêche pas d’y immiscer ses propres couleurs dès que l’occasion se présente…
[« Spider-Man 3, 2007 – Black Suited Spidey Goes to Church » – Christopher Young]
Après quoi, Spider-Man 4 ne se fait pas… Mais si Sony ne tourne pas très vite un nouveau film, la firme risque de perdre les droits du personnage, qui retournerait direct en exclu chez Marvel… Ainsi débarque le projet The Amazing Spider-Man en 2012. Un remake… ou rebbot… Enfin bref, une énième origin story de Peter Parker… A quoi bon ? Le public, peu au fait des enjeux contractuels, est un peu largué et se demande bien où situer ce nouveau film, mettant cette fois en vedette Andrew Garfield. Alors là, jetez-moi autant de tomates que vous voulez… Mais… Putain, ce qu’ils ont bien fait ! The Amazing Spider-Man, et sa suite en 2014, restent mes préférés ! Et non, pas seulement parce que c’est James Horner qui met en musique le premier… Bon, OK, ça joue un peu… Mais trêve de plaisanteries : Andrew Garfield est… parfait. Physiquement, émotionnellement, instinctivement parfait. Et l’alchimie qu’il partage avec Emma Stone (merveilleuse en Gwen Stacy) est tout ce qu’il y a de plus enivrante. Et oui, naturellement, le compositeur de Titanic l’avait parfaitement compris…
[« The Amazing Spider-Man, 2012 – Saving New York » – James Horner]
Après quoi, sur The Amazing Spider-Man 2, Hans Zimmer s’amuse (une fois de plus) à… faire des bruits. Non, je n’ai pas fait de faute de grammaire. Des bruits. Mais bon, du bruit aussi si vous voulez. A travers le personnage d’Electro, tout est prétexte à l’expérimentation à tendance cassage de tympans… Pour une écoute parfois littéralement douloureuse ! Les niveaux n’arrêtent pas de changer… ça baisse, puis ça agresse. Ça rebaisse, puis ça réagresse… Sans discontinuer. Comme d’habitude avec lui : le concept prime sur l’affect. La moindre envolée est saturée… et les mélodies… vite éclipsées. Passer ainsi du 1 au 2 et de de Horner à Zimmer, pour le coup, c’est radical. A chacun de se faire son idée. Moi, clairement, c’est fait.
[« The Amazing Spider-Man 2, 2014 – The Electro Suite » – Hans Zimmer]
Sans transition, c’est Henry Jackman qui a pris le relais. En 2016, Sony et Marvel ont enfin trouvé un accord permettant à leurs deux univers de coexister et à un nouveau Spider-Man de faire son entrée. Pas dans son propre film cette fois mais dans Captain America : Civil War. Tom Holland devient donc à son tour Peter Parker en pleine guerre civile des Avengers… avant d’intégrer sa propre franchise avec Homecoming en 2017… directement suivi de Far from Home en 2019… et à présent de No Way Home… Une trilogie intégralement musicalisée par Michael Giacchino. A travers lui, c’est le retour salutaire à une certaine forme de classicisme. De celle qui fait ach’ment de bien par où elle passe sans rien chercher à révolutionner pour autant…
[« Spider-Man : Far from Home – Far from Home Suite Home » – Michael Giacchino]
Mais, en attendant de découvrir No Way Home et son multivers au cinéma la semaine prochaine, et j’espère bien Daredevil, c’est sur de l’animation que je vais vous quitter. En 2018 sortait Spider-Man : Into the Spider-Verse… Heu… Là, c’est le moment où je me rends compte qui si mon papa est toujours à l’écoute en cette fin de pastille, il doit vraiment se dire… soit : « tiens, j’me fais chier »… soit : ‘Ouch, j’suis complètement largué »… Sorry Daddy, après tout, c’est de ta faute… C’est toi qui m’a acheté des comics quand j’étais p’tit… Fin de parenthèse… Into the Spider-Verse disais-je… qui remporta, ni plus ni moins, que l’Oscar du meilleur film d’animation en 2019… est très certainement l’un des meilleurs projets jamais développé autour de Spider-Man. Tant par son originalité graphique que son respect du… des… personnages tels que présentés dans leurs versions papier. La musique, quant à elle, est signée de l’énergique Daniel Pemberton… que l’on retrouvera bientôt à l’œuvre sur… la suite de ce dernier ! Allez, à la semaine prochaine… où ne seront alors encore un peu moins loin de Noël… Ho, Ho, ho…
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