C’est la crise au Stade Rennais. Quatorzième de Ligue 1, à un point du barragiste stéphanois, et éliminé dès les seizièmes de finale de la Coupe de France par Troyes (0-1), le club breton est très loin des objectifs qu’il s’était fixé. Si les dirigeants essaient de corriger le tir lors de ce mercato hivernal, avec les recrutements de Brice Samba et Seko Fofana pour 35 millions d’euros, il en faudra plus pour que les Rouge et Noir retrouvent des couleurs.
Aussi le président du SRFC, Arnaud Pouille, tire-t-il la sonnette d’alarme. Dans un entretien accordé à Ouest-France, le patron rennais ne mâche pas ses mots à l’encontre de ses joueurs, qu’il met face à leurs responsabilités. « On est dans une situation largement inacceptable, et il faut que l’on prenne le taureau par les cornes rapidement. On ne peut pas se satisfaire de ce que l’on voit », lâche-t-il, ulcéré par certains comportements.
« Il faut arrêter de croire que c’est le Club Med ! »
« Au-delà du résultat, il y a des choses qui se voient à l’œil nu. Il suffit de regarder les retours (défensifs) des joueurs parfois. Ou quand le ballon est au milieu de trois joueurs, il ne faut surtout pas le prendre et le laisser aux copains… », déplore-t-il, avant de brandir la menace d’éventuelles sanctions à l’encontre des hommes de Jorge Sampaoli, qui affrontent Brest samedi (19h) après avoir perdu sept de leurs dix derniers matches.
« On ne peut plus se disperser sur des gens qui s’en fichent d’être là ou ailleurs, balance-t-il. Dans tous les contrats, il y a une prime d’éthique associée à leurs salaires, et l’éthique est rattachée au respect du club et du maillot. (…) Si les joueurs n’ont pas compris qu’il y a un état d’urgence, il faut qu’ils le comprennent vite. Cela veut dire être à l’heure, respecter les obligations du club. Il y a des droits, mais aussi pas mal de devoirs. Il faut vite rebrancher les fils et arrêter de croire que c’est le Club Med ! »