Tadej Pogacar, choix fort validé !

Durant sa carrière, Alberto Contador a été un grand coureur de Grands Tours (vainqueur de deux Tours de France, deux Giro et trois Vuelta), mais les Monuments du cyclisme n’ont jamais été sa tasse de thé, lui qui a fini, au mieux, neuvième de Liège-Bastogne-Liège et du Tour de Lombardie. Tout le contraire de Tadej Pogcar, qui brille à la fois sur les Grands Tours (trois Tours de France, un Giro) et les Monuments (un Tour des Flandres, deux Liège-Bastogne-Liège, quatre Tours de Lombardie).

Le 13 avril prochain, le Slovène sera au départ de Paris-Roubaix pour la première fois depuis qu’il est passé professionnel, et Alberto Contador, consultant pour Eurosport, estime que c’est la bonne année pour se tester sur l’Enfer du Nord.

« Je pense que la formation UAE et Tadej Pogacar ont choisi cette année parce qu’ils ont remporté le Tour de France et le Giro d’Italie l’an dernier. Les Grands Tours, on ne peut pas rêver mieux. Tadej est en pleine forme, c’est donc le bon moment pour lui de se lancer dans une course qui représente un défi de taille. Il a fait Paris-Roubaix chez les jeunes, mais c’est un sacré défi. Il devra être en pleine forme. »

Attention aux chutes…

L’Espagnol estime que malgré son gabarit, Tadej Pogacar aura évidemment sa carte à jouer. « Je pense qu’il peut gagner Paris-Roubaix, assure Contador. Si Tadej Pogacar y va, ce n’est pas avec d’autre objectif que la victoire. Il y a peut-être des coureurs plus adaptés à ce type de terrain, comme Van Aert, Van der Poel ou Pedersen, et ils sont plus lourds que lui. Mais Tadej Pogacar n’a pas non plus le gabarit typique d’un grimpeur de Grand Tour. Sans atteindre leur poids, cela reste un coureur costaud. Il a ses chances à mon avis. Il sera l’un des favoris. »

Il y aura pourtant un facteur à ne pas négliger : la météo, et donc les chutes consécutives à la pluie. « Une chute à Roubaix, ce n’est pas comme une chute sur une route lisse, où l’on risque de glisser sur l’asphalte. Les chutes sur les pavés peuvent être bien plus graves », prévient Contador. A deux mois et demi du Grand Départ du Tour de France, le Slovène prend un risque, mais il faut en passer par là pour entrer un peu plus dans la légende.