Tadej Pogacar et ses 25 victoires en 2024 font forcément rêver. Pour autant, Quentin Pacher se satisfait sans mal de sa saison, sa plus belle en carrière de son propre aveu. Le coureur de la Groupama-FDJ n’a pourtant toujours pas gagné une course, mais ses deux participations au Tour de France et à la Vuelta, en se montrant solide, lui suffisent.
« C’est la première fois que j’enchaînais deux Grands Tours avec le Tour de France puis la Vuelta quelques semaines plus tard. La bonne nouvelle c’est que j’ai été dans le coup à chaque fois avec deux podiums à la clé sur des étapes accidentées », a-t-il confié à France Bleu, ajoutant: « C’est beaucoup de satisfaction et ça montre aussi que, malgré mon âge, je progresse encore. Ça me donne envie de continuer et d’un jour décrocher une victoire chez les professionnels. »
Les adversaires de Tadej Pogacar doivent se réinventer
Passé tout proche de la victoire sur la Vuelta, le Périgourdin de 32 ans s’était heurté à Wout van Aert. De quoi lui faire dire: « Si je veux gagner, déjà il faudra que Wout ne soit pas là, ni même Pogacar ou Van der Poel. » Des coureurs contre lesquels il estime n’avoir aucune chance. Et cela vaut évidemment tout particulièrement pour Tadej Pogacar. « C’est le meilleur cycliste de la planète, il n’y a pas de débat là-dessus. Même si Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel ont la capacité à le challenger, il reste au-dessus de tout le peloton. »
Tadej Pogacar est tellement au-dessus du lot que ses adversaires en sont réduits à se réinventer. « Sa domination doit nous pousser à être créatif pour contrer sa stratégie. Au Lombardie par exemple, il y avait une très grosse échappée pour lui tenir tête. J’espère qu’à l’avenir, il y aura des stratégies différentes pour le battre », a-t-il expliqué. Surtout, le Slovène a à son sens transformé les courses avec des attaques au long cours.
« Je dois aussi reconnaître que Tadej Pogacar révolutionne un peu notre façon de courir. Il y a encore quelques années, on était sur des courses de côtes, où la victoire se disputait dans les derniers kilomètres, a-t-il expliqué. Globalement, depuis la sortie du Covid, j’ai le sentiment que les attaques sont plus nombreuses. Par exemple, sur un Milan San-Remo, on peut imaginer des coureurs sortir dès la Cipressa et essayer de se jouer la victoire alors qu’avant c’était plutôt dans la dernière bosse, le Poggio. »