C’était sans doute l’élection la plus facile de l’année. Tadej Pogacar a reçu le Vélo d’Or 2024, et c’était inévitable tant le Slovène a tout écrasé sur son passage cette saison.
Son bilan ? Pas moins de 25 victoires en 58 jours de selle. Et pas des courses de quartier. Pogacar s’est offert cette année le Tour de France, le Tour d’Italie, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, les championnats du monde, le Tour de Catalogne ou encore les Strade Bianche. Et on ne vous parle même pas de la manière, et de ces attaques placées à 40, 60, 80 ou même 100 kilomètres de l’arrivée, puisque plus on est fou, plus on rit quand on s’appelle « Pogi ».
Pogacar plus fort que Merckx, c’est fou
Personne ne pouvait prédire une telle razzia. Parce que personne ne pensait qu’il était encore possible de dominer autant la concurrence à notre époque. En fait, le Slovène a réalisé des performances d’un autre temps. Et selon les critères du site Prestigelisten, la saison 2024 de Pogacar (qui vaut 643 points selon le barème du site danois) est la plus belle de l’histoire.
Pogacar réalise un exploit que l’on imaginait hors de portée: faire pâlir le grand Eddy Merckx lui-même. Avant « Pogi », le Belge « possédait » les six plus grandes saisons de l’histoire (1972, 1973, 1970, 1971, 1969, 1974, dans cet ordre). Le voilà désormais devancé.
Les temps ont pourtant changé, le niveau global s’est élevé, et les coureurs passent moins de temps en compétition. C’est notamment pour cela que, selon les classements de Prestigelisten (qui attribue des points en fonction des résultats bruts), 23 des 25 meilleures saisons de l’histoire ont été accomplies au XXe siècle. Les deux exceptions ? Pogacar 2024, qui se hisse tout en haut de la liste, et… Pogacar 2021 (Tour de France, Liège-Bastogne-Liège, Il Lombardia…), qui se classe au 12e rang.