Tadej Pogacar, problème confirmé

Après son cru 2024 historique, digne d’un Eddy Merckx de la grande époque, Tadej Pogacar aborde la nouvelle saison avec toujours autant d’ambitions. Le Slovène a dévoilé son programme de l’année, d’où il ressort deux principaux enseignements. En plus de vouloir garder ses couronnes sur le Tour de France et les championnats du monde, le roi « Pogi » veut aussi ajouter de nouvelles lignes à son palmarès.

C’est dans cette optique que le leader de l’équipe UAE-Team Emirates a décidé de partir sur le Tour d’Espagne, qu’il n’a encore jamais remporté, plutôt que le Tour d’Italie, l’une de ses conquêtes de l’année 2024. Et pour les classiques, en attendant de s’attaquer un jour à Paris-Roubaix, Pogacar rêve clairement d’ajouter Milan-San Remo à son tableau de chasse.

Grosse menace pour Pogacar

La « Primavera » est une classique à part. Elle à la fois la plus ennuyeuse, parce qu’il peut ne rien se passer pendant plus de 250 kilomètres, mais elle peut aussi offrir le final le plus électrique de la saison, quelques minutes en apnée du Poggio jusqu’à l’arrivée sur la Via Roma. Elle est aussi la plus ouverte, puisqu’on retrouve à son palmarès des purs sprinteurs comme Mark Cavendish ou des vainqueurs de grands tours comme Vincenzo Nibali.

C’est pour cela que Pogacar aura de la concurrence, surtout qu’un client sera bien de la partie. Lauréat de son septième titre mondial en cyclo-cross, Mathieu van der Poel a confirmé qu’il serait bien au départ de la « La Classicissima ». Le Néerlandais est un problème pour le Slovène, car il a le punch pour résister à ses attaques dans le Poggio, tout en étant plus rapide que lui au sprint. Van der Poel avait été royal sur Milan-San Remo en 2023, laissant Pogacar sans réponse, et il avait « cadenassé » le Slovène l’an passé, en restant dans sa roue avant de favoriser la victoire au sprint de Jasper Philipsen. Pogacar trouvera-t-il la clé cette fois-ci ?