Tony Estanguet, c’est officiel !

Cette fois, Tony Estanguet doit tourner la page. La 144e session du Comité International Olympique a en effet été l’occasion de son ultime sortie officielle à la tête de Paris 2024. Après avoir fait le bilan des Jeux de Paris, le triple champion olympique a reçu une belle ovation de l’assistance. « On ne s’y attendait pas, on la reconnaissance de la famille olympique. Ça a été un succès collectif, on a beaucoup insisté là-dessus. On avait une conviction au départ, c’est qu’on n’arriverait pas tout seul. Petit à petit, on a embarqué les gens », a-t-il confié à ce sujet auprès du Dauphiné.

Et c’est avec une certaine émotion qu’il a accueilli cet hommage et clos pour de bon le livre de Paris 2024. « C’est sûr, c’est une émotion forte parce qu’il y a de la fierté. Il y a du recul maintenant, on se rend compte de tous ce qui a été réalisé, a-t-il expliqué. Je suis tellement fier de ce bilan. On a dû faire une cinquantaine de présentations dans cette aventure, là c’était la dernière, il a une émotion forcément particulière. C’est chouette, tout ce qui a été dit. Il y a une satisfaction très forte. »

Tony Estanguet derrière Edgar Grospiron

Pour beaucoup, ces Jeux marqueront un tournant dans l’histoire olympique et les prochaines éditions pourraient s’engouffrer dans la brèche. « C’était une prise de risque pour la famille olympique de sortir des sentiers battus, de faire les choses différemment, a-t-il affirmé. Heureusement qu’il y a eu cette audace, cette volonté d’innover, de sortir du modèle classique de livraison des Jeux. C’est possible et c’est souhaitable. Ça a permis d’aller chercher de nouveaux publics et de nouveaux partenaires. »

En France, les regards sont désormais tournés vers 2030 et les Alpes, qui accueilleront les Jeux d’hiver. Avec à leur tête un Edgar Grospiron fraîchement nommé et qui aura la rude tâche de faire aussi bien que Tony Estanguet. Ce dernier n’est d’ailleurs pas inquiet. « Edgar, il adore la pression. J’ai un petit souvenir de 1992 Il va la chercher la pression, ça le rend meilleur, a-t-il confié à son sujet. Tant mieux ! Edgar a tous les atouts pour réussir. C’est un immense défi, il en a conscience, il a la tête sur les épaules. Il se pose déjà les bonnes questions. Sa vie va être pas mal bousculée dans les prochaines années, mais j’ai l’impression qu’il prend ça avec beaucoup d’envie. On lui souhaite de réussir. »