Coup de froid sur les Alpes 2030. Attendu pour devenir le grand patron du Comité d’organisation des Jeux d’hiver 2030, Martin Fourcade a finalement renoncé, assurant notamment qu’il ne pouvait se résoudre à diriger le comité depuis un siège situé à Lyon. « Organiser ces Jeux depuis un territoire de montagne est à mes yeux essentiel », a-t-il écrit. De quoi provoquer la colère de Renaud Muselier, président de la région PACA pour qui il ne s’agit que d’un « prétexte pour ne pas y aller ».
Ministre des Sports, Marie Barsacq a cherché à calmer les esprits. « Nous devons respecter sa décision », a-t-elle confié, tout en exprimant ses regrets : « Martin Fourcade aurait fait un excellent président. » L’ancien biathlète semblait en effet cocher toutes les cases et son rôle dans le succès de la candidature n’avait pas manqué d’être souligné.
La comparaison avec Tony Estanguet s’annonce difficile
Martin Fourcade apparaissait comme le digne successeur de Tony Estanguet, qui a œuvré de main de maître à la présidence de Paris 2024. De par son riche passé de sportif, sa présence au CIO ou sa capacité à incarner le projet et à fédérer les différents acteurs du projet malgré la réticence de certains politiques .
Trouver un autre candidat aux épaules assez larges pour porter le costume apparaît désormais une gageure et Marie Martinod et Vincent Jay, qui ont fait acte de candidature, n’ont d’ailleurs visiblement pas convaincu puisque Edgar Grospiron, ancien directeur général de la candidature Annecy 2018, et Perrine Pelen, qui a pour elle d’avoir dirigé les mondiaux de ski à Courchevel et Meribel en 2023, ont étaient sondés. Mais il est d’ores et déjà acquis que le futur patron d’Alpes 2030 devra composer avec une certaine défiance, peut-être même de la part du CIO, qui soutenait Martin Fourcade…