Des sacres et des projecteurs aux éliminations sans saveur. Stefanos Tsitsipas est reparti de New-York aussi vite qu’il était arrivé. Il y a quelques jours déjà, le Grec n’avait pas fait long feux à l’occasion du Masters 1000 de Cincinnati avec une élimination dès le deuxième tour contre Jack Draper. Mais à Flushing Meadows, le vainqueur du Masters de Monte-Carlo cette année, s’est montré indigne de son statut de tête de série N°11 de cet US Open. Mardi soir, en moins de quatre heures de jeu, il n’a que trop rarement fait jeu égal avec Thanasi Kokkinakis (86ème) et a pris logiquement la porte en quatre sets (7-6 (5), 4-6, 6-3, 7-5).
Cette défaite et donc cette élimination dès le premier tour n’a en tout cas fait que confirmer ses difficultés dans ce dernier tournoi du Grand Chelem où il ne compte que deux troisième tour en sept participations. Pis, Stefanos Tsitsipas n’a pas d’explications à donner à ce sujet. « Je ne sais vraiment pas pourquoi, souffle le joueur à l’Équipe. La surface est peut-être un peu différente de celle de l’Open d’Australie, et c’est peut-être quelque chose qui a un effet sur moi. Il y a beaucoup de choses que je voudrais dire, mais je préfère ne pas le faire. »
Un spleen, si ce n’est plus ?
Face aux journalistes venus recueillir ses mots, le Grec est apparu bien pâle, résigné si ce n’est plus. En dehors d’un quart de finale à Roland-Garros et d’une finale à Barcelone, la saison du 11ème mondial ne ressemble guère à ce qu’elle devrait être. Pour l’Équipe, il a confirmé qu’il n’était pas lui-même depuis plusieurs mois. « Je ne suis rien comparé au joueur que j’étais avant, a t-il avoué. Je me souviens de moi quand j’étais plus jeune et que je jouais avec de l’adrénaline sur le court, avec l’impression que ma vie dépendait du match. Et ces choses se sont en quelque sorte estompées et mon niveau de constance n’a pas été aussi élevé. Chaque fois que je remporte de grandes victoires, cela me pousse vraiment à continuer dans cette voie et je n’ai pas été en mesure de le faire ou de produire cela au cours des deux derniers mois. »
Le vainqueur du Masters à Londres en 2019 n’a pas cherché à mentir au moment de décliner ses états d’âme confirmant un « burn-out de longue durée » assez profond. Séparé de son père et entraîneur depuis un mois, l’Athénien semble perdu sur tous les plans, ne sachant quoi faire de sa raquette. Reste à savoir maintenant si Tsitsipas va s’autoriser quelques jours de repos ou s’il voudra se replonger immédiatement dans le bain, histoire de gommer cette contre-performance.