La situation semble se décanter en tête du Vendée Globe. Chaque jour qui passe, Sébastien Dalin accroit en effet son avance sur Yoann Richomme, l’écart entre les deux hommes flirtant désormais avec les 200 milles. Et puisque Sébastien Simon a verrouillé depuis les mers du Sud sa troisième place, la principale incertitude concerne désormais les places d’honneurs.
Derrière le trio de tête, les sept bateaux du Top 10 se tiennent en à peine plus de 100 milles et la lutte fait tout particulièrement rage entre l’Anglais Sam Goodchild,le Français Jérémie Beyou et l’Allemand Boris Herrmann, en pleine bataille pour la quatrième place. Et ce malgré des conditions difficiles au large du Brésil. En atteste le témoignage du skipper de Malizia-Seaexplorer.
Le navigateur allemand a en effet expliqué que son bateau avait été frappé par la foudr alors qu’il essuyait un violent orange. Et pas seulement une fois… « Ceux qui disent que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit ont tort. Mais peut-être que ce dicton ne s’applique pas quand le lieu est en mouvement », a-t-il lancé avant de détailler son infortune, qui a eu de sérieuses conséquences sur les systèmes électroniques de son monocoque.
Une journée en enfer sur le Vendée Globe
« J’ai vécu une journée les plus folles en mer avec un front massif, des orages, je n’ai jamais rien vu de tel dans toute ma vie et mes nombreuses années de navigation. C’était presque toute la nuit, toute la journée. Une pluie battante, je n’ai jamais entendu ou vu quelque chose comme ça auparavant, plus des orages, mais les plus fous, du vent de toutes les directions, des combats et des vagues, donc le bateau empannait et était couché à plat sur la mer », a-t-il tout d’abord raconté.
« Plusieurs fois, j’ai été projeté dans tous les sens, heureusement rien ne s’est cassé. Mais ensuite l’éclair a frappé si près qu’immédiatement mon écran d’ordinateur a clignoté et est devenu noir, a-t-il poursuivi. Le pilote automatique s’est éteint, tous les instruments se sont éteints, toutes les alarmes se sont déclenchées, le bateau s’est couché sur l’eau, le vent a continué à augmenter, avec plus de tonnerre, plus d’éclairs. Cela a été vraiment une journée mémorable et un combat… »
« Maintenant, nous sommes sortis de ce front. Depuis une demi-heure, nous avons à nouveau du vent du nord, nous sommes devant. Grâce à la petite équipe nous avons pu récupérer un pilote automatique c’est vraiment bien mais le radar est cassé, l’écran ne fonctionne plus, a-t-il déploré. Heureusement je peux charger les batteries, j’ai de l’électricité, j’ai le dessalinisateur. Je n’arrive toujours pas à croire à cette journée folle folle folle folle. »